L'effondrement de la production française est plus sévère que l'augmentation de la production suédoise. C'est pourquoi la France a perdu sa première place d'exportateur net d'électricité entre janvier et juin 2022, selon un rapport publié mercredi par l'analyste de données énergétiques EnAppSys. La France est passée d'exportateur net à importateur net. La France accuse désormais un déficit de 2,5 TWh par rapport aux exportations nettes de l'an dernier de 21,5 TWh.
La France'est passée d'exportateur net à importateur net plus tôt cette année, à la suite d'une baisse spectaculaire de sa position nette globale”, a écrit l'Anglais. structure. Elle décrit ce virage à 180 degrés comme "un problème structurel du parc nucléaire". Plus grave encore, les difficultés que connaît le pays risquent de perdurer. "La situationne montre pas de signes d'amélioration de sitôt", a déclaré Jean-Paul Harreman, directeur d'EnAppSys BV.
Les fortes températures fluviales ont contraint la flotte française à faire face à des problèmes de corrosion, en plus des vagues de chaleur qui ont forcé l'arrêt de certaines centrales, comme celles du Tricastan (Drôme). Elle a touché certains réacteurs entraînant l'arrêt de 12 d'entre eux (sur 56).
Les pays nordiques dominent ce classement. L'Allemagne est derrière la Suède, qui a exporté 16 térawattheures (TWh) entre janvier et juin, principalement vers la Finlande et le Danemark. La première économie du continent a envoyé 15,4 TWh d'électricité à ses voisins. Doubler le premier semestre 2021, notamment pour répondre à la demande française. Les centrales nucléaires françaises ne fonctionnent qu'à la moitié de leur capacité totale, a expliqué Reuters mercredi. La sécheresse et la hausse des températures ont également contraint les sociétés énergétiques à réduire leur production. EDF avait prévenu début août que la production de certaines centrales pourrait être affectée par le réchauffement des rivières servant à refroidir les réacteurs. Alors qu'elle était exportatrice nette l'an dernier de 21,5 TWh, la France accuse désormais un déficit de 2,5 TWh.
Le Figaro; Capitale