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Sa suppression est programmée pour le 1er avril : les Français tiennent encore à leur ticket de caisse

Une étude de Perifem et Opinionway révèle des craintes à l'égard du ticket dématérialisé. Le ticket papier reste important, notamment pour vérifier le détail de leurs achats et échanger, le cas échéant, les produits achetés.

Le 1er avril prochain, les commerces ne devront plus imprimer systématiquement les tickets de caisse et de cartes bancaires. Le ticket de caisse pourra alors être imprimé à la demande explicite des clients ou dématérialisé et accessible par exemple par SMS, e-mail, QR code, ou via les comptes clients et cartes de fidélité. Comment réagissent les Français à cette nouvelle, eux dont le ticket reste le symbole de leur consommation quotidienne ?

C'est ce qu'ont voulu savoir Perifem, qui fédère l'ensemble des acteurs de la distribution, et l'institut de sondages Opinionway. Ils ont mené une enquête sur le sujet, en interrogeant, mi-février, plus d'un millier de personnes.  Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats sont surprenants. D'abord, on apprend que les Français réagissent de manière paradoxale. En un mot : "ils ne sont pas prêts".

Une majorité pour la suppression

"Si les Français sont dans leur grande majorité pour la suppression du ticket imprimé (73% pour le ticket de caisse et 69% par le ticket de carte bancaire), les craintes sont importantes et le maintien de l’impression envisagée dans de très nombreuses situations d’achat", peut-on lire.

Car les pratiques et habitudes sont tenaces : "9 Français sur 10 vérifient régulièrement le détail des achats sur son ticket de caisse papier en sortant du magasin" et "87% des Français avouent garder des tickets en prévision d’échange ou si besoin de faire jouer la garantie (89%)". Et même "63% des Français font leurs comptes avec les tickets papier".

Et même si plus d'un Français sur deux avoue être encombré par une accumulation de tickets papier dans leur portefeuille ou vide-poches, il n'empêche : le ticket papier a un côté rassurant. C'est le cas de 71% des Français pour le ticket de caisse et 69% pour le ticket de carte bancaire.

Une grande majorité va continuer à le demander

"Cette étude montre à quel point les Français restent attachés à l’impression de leur ticket de caisse dans tous les achats de leur vie quotidienne, et ce quel que soit le montant, commente Franck Charton, délégué général de Perifem. Si cet attachement se comprend bien au regard des inquiétudes liées à l’échange ou à la garantie, il s’explique encore plus concernant l’alimentaire par le besoin de contrôler ses achats dans un contexte inflationniste. Je note aussi que les Français sont assez ouverts aux différentes techniques qui permettent de recevoir son ticket dématérialisé tant qu’ils n’ont pas besoin de dicter leurs coordonnées".

En effet, le sujet reste "bien appréhendé". "Les Français sont bien informés sur le sujet : 85% d’entre eux ont connaissance de l’arrêt de l’impression systématique des tickets en magasin à partir du 1er avril 2023, et ils sont d’accord avec cette décision. 73% sont favorables à cette loi pour ce qui est des tickets de caisse et 69% pour les tickets de carte bancaire", précise l'étude.

Mais, pour autant, une grande partie va continuer à demander le ticket papier. Surtout pour les catégories d'achats suivants : électroménager (92%), achat d’un cadeau (87%), article de mode ou de maison (85%) et dans l’alimentaire (76%).

Les jeunes générations moins attachées

Et peu importe le montant. "83% le demanderont quel que soit le montant dans un magasin d’électroménager, 77% dans un magasin de mode et 75% dans un magasin d’articles de maison".

Les commerces où le ticket papier échapperait à cette volonté des Français de garder une trace de leur achat ne sont pas nombreux. Dans les stations essence, pour 64% d'entre eux, et, surtout, la boulangerie (36%).

Ce sont surtout les jeunes générations qui affichent un certain désintérêt pour le ticket papier. "Les 25-34 ans ont légèrement moins que leurs aînés (mais aussi que les plus jeunes) l’intention de demander l’impression du ticket de caisse, précise l'étude. Ainsi, seuls 45% d’entre eux demanderont l’impression du ticket de caisse, quel que soit le montant s’ils ont une carte de fidélité contre 62% pour la moyenne des répondants, ou 49% dans le cadre de leurs achats alimentaires, contre 64% en moyenne".