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SA XV : les plus et les moins du premier bloc

1. Les plus

- Le bilan comptable. Dix points en cinq matches, c’est une moyenne de deux points par match. A ce rythme-là, le SA XV bouclerait la saison avec 60 points. Une seule fois sur les dix dernières saisons qui sont allées à leur terme, une équipe est descendue avec un tel total : Bourg-en-Bresse, en 2019. De nouveau 15e l’an passé, les Bressans ont été relégués avec 46 points. Et le total moyen du premier relégable est de 50 points. Les Angoumoisins sont dans les temps de passage.

La mêlée a été décisive face aux Biterrois, et la touche est en nette amélioration.

- Une conquête en net progrès. » Les gros tiennent leur match référence même si on doit encore s’améliorer sur les ballons portés », saluait après la victoire sur Béziers vendredi Vincent Etcheto, qui répète depuis plusieurs semaines que Tanguy Kerdrain et les avants du SA XV « travaillent bien ».

Les progrès sont visibles. Au combat et sur les impacts, mais aussi en conquête directe, souvent fébrile par le passé. La mêlée a été décisive face aux Biterrois, et la touche est en nette amélioration avec une quantité de sauteurs qui permet de varier les zones de saut et d’effectuer du turnover : Roux, Gibouin, Kitwanga, Burgaud, Beukeboom, Copeland, Texier et même Martins.

- Une capacité à finir fort. Face à Béziers, le SA XV est allé chercher la victoire à la 75e minute, comme il l’avait arraché sur le fil face à Vannes. A Nevers, il était parti de -14 pour ramener le bonus défensif, et les fins de matches « lâchées » face à Aurillac ou à Provence tiennent surtout à une mauvaise gestion du jeu et à des décisions arbitrales défavorables à des moments clés.

Les Angoumoisins savent terminer fort. C’est le fruit du travail effectué par le nouveau staff physique constitué d’Alexandre Vie et Mathis Ducap, qui a succédé à Pierre Sagot et Léandre Boussiron. Et la marque d’un mental à toute épreuve indispensable dans la course au maintien. Le SA XV a toujours été une équipe à réaction, même si son staff aimerait souvent la voir plus vite en action.

- Une défense collective en place. Le SA XV possède la huitième défense de Pro D2 avec 114 points encaissés dont 12 essais, la plupart sur « des erreurs individuelles », contre lesquelles peste souvent Vincent Etcheto. Car collectivement, le système tient la route. A l’image du travail effectué sur les ballons portés, longtemps un point noir. Vendredi, les avants ont écœuré Béziers sur une pénaltouche à un instant crucial (50e). Et si les Biterrois sont allés à l’essai 17 minutes plus tard sur une touche, c’est avec une combinaison vite et parfaitement exécutée.

- Un effectif dense et homogène. Le SA XV a utilisé 38 joueurs en cinq matches. La totalité de ses joueurs valides, en attendant les retours en octobre de Gibouin, Ugalde, Le Guen et Avei. Autant de cadres et de leaders absents face à Béziers.

Mais la densité et l’homogénéité de l’effectif, un souhait de Vincent Etcheto en début de saison, permettent d’effectuer chaque semaine un large turnover sans faire d’impasse. Et la variété des profils de joueurs aux mêmes postes est aussi un atout.

2. Les moins

- Le bilan comptable. Dix points en cinq matches, c’est correct pour un promu qui partait dans l’inconnu. Ce qui l’est moins, c’est la 15e place au classement britannique, qui privilégie les bons résultats en déplacement et sanctionne les mauvais à domicile. Le SA XV y compte -2 points. C’est 5 de mieux que le dernier Massy, mais un de moins que Biarritz et Montauban qui le précède.

C’est surtout le fruit de la défaite à Chanzy face à Aurillac que Vincent Etcheto « espère ne pas regretter longtemps ». Il faudra pour cela aller chercher des points à l’extérieur. Et rester intraitable à domicile où Rouen, Carcassonne et Agen se succéderont lors du prochain bloc.

- L’inefficacité en zone de marque. Contre Aurillac, le SA XV aurait pu tuer le match en première période. Face à Béziers, il a dû attendre la 75e minute et l’exploit personnel de Pierre Lafitte pour aller à l’essai. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir occupé les 22 adverses. « On y passe 20 minutes sans marquer », déplorait Vincent Etcheto. qui aurait aimé « qu’on transforme notre domination en points. »

Les Angoumoisins n’ont inscrit que sept essais en cinq matches. Seuls Agen et Nevers ont fait moins bien (6).

- La gestion des temps faibles. Le SA XV peine à faire fructifier ses temps forts. Mais il a aussi une fâcheuse tendance à encaisser des points trop facilement. Parfois en les offrant à l’adversaire, notamment sur ses possessions, ou en pliant trop vite sur les premières occasions adverses. Deux essais encaissés en quatre minutes à Provence, et trois points à la première incursion biterroise vendredi.

- Le regard des arbitres. « On est arbitré comme une petite équipe », pestait la semaine dernière Vincent Etcheto, écœuré par ce qu’il avait estimé être un arbitrage à deux vitesses à Provence. Vendredi face à Béziers, il y a encore eu plusieurs décisions litigieuses, notamment en première période, ce qui a amené le manager du SA XV à descendre de sa loge à la pause.

Il sera en commission de discipline mercredi prochain. En espérant que le regard porté par les arbitres sur son équipe évolue. « Il faut qu’on gagne le respect », répète-t-il. Et ça, ce n’est pas en bord de terrain que ça se fait. Mais bien sur la pelouse.