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Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Au moins, les choses sont claires. Les militants d’extrême gauche ne sont pas les seuls à chercher la bavure. La gauche mondaine, celle qui déploie son esprit de supériorité morale dans des quartiers protégés, espère le coup de matraque qui pourrait enfin faire la preuve de la «violence systémique» d’un État en pleine dérive autoritaire. Devant le spectacle des policiers et des gendarmes sous une pluie acide de projectiles et de cocktails Molotov, ce qui frappe le citoyen ordinaire, c’est le courage de ces hommes, la violence de l’ultragauche et la faiblesse de l’État. Mais non!, par la force du commentaire et de la manipulation, une surréalité s’installe: celle d’une France comparable au Chili de Pinochet, d’un président néronien et d’un ministre de l’Intérieur se délectant d’une violence arbitraire. Dans ce récit imaginaire, tout est inversé. Une manifestation illégale devient légitime, les charges guerrières des activistes sont la conséquence d’une conscience écologique aiguisée, la…

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