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Salman Rushdie n’est « pas tiré d’affaire » et confie avoir beaucoup de mal à écrire six mois après avoir été agressé à coups de couteau

Salman Rushdie a accordé un entretien à la rédaction du New Yorker à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Victory City.

© DR / Syrie Moskowitz

Stress post-traumatique

Pour la première fois depuis qu’il a été agressé aux Etats-Unis en août, l’écrivain britannique Salman Rushdie a confié ce lundi avoir beaucoup de mal à écrire et souffrir de stress post-traumatique.

Salman Rushdie s’est confié à la rédaction du New Yorker à l'occasion de la sortie aux Etats-Unis de son dernier roman, « Victory City », le « récit épique d’une femme » au XIVe siècle qui va ériger une ville, subir l’exil et les menaces dans un monde patriarcal. Terminé avant l’attaque violente de plusieurs coups de couteau le 12 août 2022 dans le Nord des Etats-Unis, ce roman est présenté comme la traduction de l’épopée historique de Pampa Kampana, une jeune orpheline dotée de pouvoirs magiques par une déesse, qui va créer la ville de Bisnaga, littéralement Victory City.

Salman Rushdie a perdu un œil et l'usage d'une main après son agression en août.

L’écrivain s’est confié à la rédaction du New Yorker sur son quotidien et son état d’esprit depuis l’attaque :

« J’ai trouvé très, très difficile d’écrire; je m’assois pour écrire et il ne se passe rien; j’écris, mais c’est un mélange de vide et d’âneries, des choses que je rédige et que j’efface le lendemain. (...) Je ne suis pas encore tiré d’affaire ».

Dans cet entretien, l'écrivain confie être atteint depuis l’attaque de trouble de stress post-traumatique.

Salman Rushdie vit depuis 1989 sous la menace de mort d’une fatwa émise par l’Iran.

Une photographie de Salman Rushdie a été publiée sur les réseaux sociaux à l’occasion de cet entretien. L'article du New Yorker est aussi accompagné d'un autre portrait impressionnant de l'écrivain avec les stigmates de son agression.

L’écrivain ne fera aucune promotion pour présenter Victory City, son 15e roman qui sort mardi aux Etats-Unis et jeudi au Royaume-Uni, a dit la semaine dernière au journal The Guardian son agent Andrew Wylie.

En août 2022, un jeune américain d’origine libanaise soupçonné d’être sympathisant de l’Iran chiite s’était jeté sur lui armé d’un couteau alors que l’auteur des « Versets sataniques » allait prendre la parole lors d’une conférence à Chautauqua dans le nord-ouest de l’Etat de New York, près du Grand Lac Erié.

DR / Capture d'écran Twitter

Le Monde - The New Yorker

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