Les Français sont nombreux à détenir des riads qu’ils louent sur place aux touristes. Ils tentent de rassurer leur clientèle et d’éviter que suite au séisme les voyageurs ne se détournent d’une destination qui retrouvait des niveaux de fréquentation d’avant le Covid.
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Il y a une forme d’incompréhension dans sa voix. « Quand je vois les images que l’on montre du tremblement de terre et que l’on parle de Marrakech dans les médias, je n’ai pas l’impression d’habiter dans le même pays », s’exclame-t-il. Samuel Roure préside l’association des maisons d’hôtes de Marrakech, Essaouira et depuis peu de Ouarzazate, en tout 2 000 établissements, et ce samedi soir, un jour après le séisme qui a fait plus de 2 000 morts, il avait à cœur de faire la part des choses : « Je sillonne la médina depuis 7 h 30 du matin et, sur les 10 000 riads (habitations et chambres d’hôtes) que compte la ville, à peine 50 se sont effondrés », insiste-t-il, tenant à préciser que, contrairement aux villages alentour durement touchés, « les infrastructures sont intactes, l’aéroport fonctionne, les réseaux de télécommunications, d’eau, et d’électricité aussi ».
La situation est bien pire dans les provinces d’Al-Haouz, où se situait l’épicentre du séisme, les plus endeuillées avec 1 293 morts, ou celle de Taroudant (452 morts). A Marrakech, qui compte 1,3 million d’habitants, 13 personnes auraient trouvé la mort selon un bilan datant de samedi 9 septembre au soir.
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A Marrakech, où vivent de nombreux Français, propriétaires de riads, nul ne remet en question la « frayeur » qui a saisi les habitants la nuit dernière dans la soirée, ni les cris et le traumatisme de ceux qui ont dû se réfugier dans les parcs ou leur voiture. A la crainte des répliques cependant s’en ajoute désormais une autre, plus sourde. Que les touristes, la principale source de richesse de la ville, ne se détournent d’elle. D’où cette nécessité de relativiser, « sans vouloir minimiser le drame », se défend Samuel Roure, voulant éviter les conséquences économiques d’un amalgame, avec les régions les plus meurtries – en l’occurrence, les villages de montagne de l’Atlas.
Car, en l’espace de sept ans, « la ville rouge », est devenue, en lieu et place d’Agadir, la principale porte d’entrée des touristes dans le pays. L’ancienne cité impériale est desservie chaque jour par 75 liaisons aériennes. Et ce, alors que le Royaume s’apprête à recevoir, cette année 13 millions de touristes dont 4,2 millions de Français, soit autant qu’en 2019 avant le Covid. « Cet été, le Maroc s’est hissé à la cinquième place des destinations les plus vendues par les opérateurs de voyages et à la quatrième pour cet automne », relève Jean-Pierre Mas, président d’Entreprises du Voyage alors que la majorité des touristes viennent plus en indépendant. « Après une longue fermeture du pays, durant la pandémie, les Français sont revenus, et ils l’ont fait avec une vraie appétence, confirme Raouf Benslimane qui dirige ÔVoyages. Sur les 6 000 Français présents sur place, et ayant voyagé par le biais de tours opérateurs, ce dernier compte 740 clients.
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