Le Maroc pleure ses morts, dimanche 10 septembre, après un violent séisme au sud-ouest de Marrakech, qui a tué au moins 2 000 personnes, selon le dernier bilan officiel, susceptible de s’aggraver au fil des recherches.
Le tremblement de terre de la nuit de vendredi 8 au samedi 9 septembre, de magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc. Il a fait au moins 2 012 morts et 2 059 blessés, dont 1 404 sont dans un état très grave, a annoncé samedi soir le ministère de l’intérieur.
La province d’Al-Haouz, où se situait l’épicentre du séisme, est la plus endeuillée, suivie par la province de Taroudant. Dans ces deux zones situées au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, des villages entiers ont été anéantis par la secousse.

Séisme au sud-ouest de Marrakech / AFP
Deuil national de trois jours
Le cabinet royal a décrété samedi un deuil national de trois jours, et les dirigeants du monde entier ont exprimé leur effroi et leurs condoléances.
Plusieurs pays, dont Israël, la France, l’Espagne, l’Italie et les États-Unis ont proposé leur aide. Même l’Algérie voisine, aux relations houleuses avec le Maroc, a ouvert son espace aérien, fermé depuis deux ans, aux vols transportant de l’aide humanitaire et des blessés.
« Des années » d’aide
Selon la Croix-Rouge internationale, les besoins d’aide du Maroc sont immenses. « Ce ne sera pas l’affaire d’une semaine ou deux (…) Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse », a averti dans un communiqué Hossam Elsharkawi, directeur pour le Proche-Orient et Afrique du Nord de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960. Près de 15 000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, avaient péri.