Le séisme qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre est l'un des plus meurtrier que le pays n'a jamais connu. Alors que les secours se mobilisent pour retrouver les victimes du tremblement de terre, le bilan humain est catastrophique.
Ce vendredi, un peu après 23 h, dans la région d'Ighil dans le centre du Maroc, une zone montagneuse parsemée de villages et de petites exploitations agricoles à environ 70 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, la terre a tremblé. Il s'agit du tremblement de terre le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui a frappé Agadir en 1960, faisant au moins 12 000 morts.
Ce dimanche 10 septembre, déjà plus de 2 000 morts et autant de blessés sont recensés. Mais pour l'heure, il ne s'agit que d'un bilan provisoire, qui pourrait bien s'alourdir à cause de nombreux paramètres.
Architecture inadéquate
À commencer par la localisation de l'épicentre. Car à ce stade, la plupart des victimes ont été recensées près de l'épicentre du séisme dans la région montagneuse du Haut Atlas, une zone difficile d'accès, ont dit les autorités marocaines. Dans cette région, les habitations ne sont pas prévues pour affronter de telles secousses. "On est dans une zone où il n'y a pas de tradition d'architecture parasismique", indique auprès de BFM Cyrille Hanappe, architecte spécialiste des risques majeurs.
Zone difficile d'accès
Il faut ajouter à cela le fait que la zone qui est le plus près de l'épicentre est aussi une zone montagneuse, donc escarpée et par conséquent, plus difficile d'accès. Selon l'ambassadeur de France au Maroc Christophe Lecourtier, interrogé par BFM, même si les secours sont déployés sur place, la région est constituée de nombreux petits villages. Ceux-ci étant "très nombreux", "l'évaluation du bilan" est "encore à faire", précise l'ambassadeur.
Blessés et course contre la montre
Dernier point pour expliquer une potentielle forte hausse des victimes, les blessés. France Info indique ce dimanche qu'à l'hôpital de Marrakech, les urgences sont saturées par les blessés qui arrivent en flux continu. "Il y a des patients qui ont soit des traumatismes cranio-facial, soit thoracique, soit abdominal, des fractures des membres… On a vu pas mal d’amputations", indique un médecin à nos confrères.
L'organisation internationale de la Croix-rouge et du Croissant-rouge a rappelé l'importance d'agir dans les heures qui viennent pour retrouver au maximum de survivants. "Ce ne sera pas l'affaire d'une semaine ou deux (...) Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse", indique dans un communiqué la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.