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Séismes en Turquie et en Syrie en direct : le bilan dépasse les 3 500 morts et 13 000 blessés, après une journée de recherches dans les décombres

Des secouristes à la recherche de survivants dans les décombres, à Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, après les séismes du 6 février 2023.

Live en cours

En quelques heures, le sud-est de la Turquie a subi deux puissants séismes. Alors que le bilan augmente d’heure en heure, la pluie, la neige et le froid rendent la recherche de survivants dans les immeubles effondrés plus difficile.

Le point à la tombée de la nuit : plus de 2 300 morts, la communauté internationale se mobilise

Des secouristes évacuent une victime des décombres à Adana, dans le sud-est de la Turquie, après le séisme du 6 février 2023.

Un séisme de magnitude 7,8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique, a fait plus de 2 300 morts dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine, selon des bilans toujours provisoires. Un très grand nombre de victimes restent piégées sous les décombres des bâtiments effondrés qui se comptent par milliers. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures vont rendre la situation des personnes sans abri encore plus difficile, tout comme le travail des secouristes.

La première secousse est survenue à 4 h 17, heure locale (2 h 17 à Paris). L’épicentre a été localisé dans le district de Pazarcik, dans la province turque de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomètres à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 11 h 24, heure de Paris, dont l’épicentre se trouve à 4 kilomètres au sud-est de la ville d’Ekinozu, toujours dans le sud-est de la Turquie.

En Turquie, le bilan s’élève à 1 541 morts et 9 733 blessés, selon le vice-président turc, Fuat Oktay, qui fait état de 3 471 immeubles effondrés.

En Syrie, le séisme a fait 851 morts et au moins 2 326 blessés, selon les derniers bilans du ministère de la santé syrien et des secouristes des zones rebelles. Dans ces dernières, on dénombre au moins 390 morts. Le bilan risque encore d’évoluer à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. A Iskenderun et à Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé. Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement.

La Turquie n’avait pas connu de séisme d’une telle violence depuis celui du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon l’institut géologique danois, les secousses ont été ressenties jusqu’au Groenland.

Selon le président Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé à l’union nationale, la Turquie a reçu des offres d’aide de 45 pays. Quant au gouvernement syrien, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale. Du monde entier, ont afflué les messages de soutien, du président américain, Joe Biden, à ses homologues russe, Vladimir Poutine, et chinois, Xi Jinping, en passant par le pape François, qui s’est dit « profondément attristé », ainsi que les propositions d’aide humanitaire et médicale. « Nos équipes sont sur le terrain pour évaluer les besoins et apporter leur assistance », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en appelant à la communauté internationale alors qu’une minute de silence était observée à l’Assemblée générale de l’organisation.

Le Kremlin, allié de la Syrie, a annoncé que des équipes de secouristes allaient y partir « dans les prochaines heures ». Selon l’armée, 300 militaires russes contribuent déjà aux secours. Le Kremlin a également précisé que le président turc avait accepté, après un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, « l’aide des secouristes russes » dans son pays.

Malgré ses relations orageuses avec son voisin, la Grèce a promis « de mettre à disposition (…) toutes ses forces pour venir en aide à la Turquie » et le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a appelé M. Erdogan pour offrir une « aide immédiate » à la Turquie. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir approuvé une demande d’aide de la Syrie, avec laquelle l’Etat hébreu n’entretient pas de relations diplomatiques. Damas a démenti. L’Union européenne a activé son « mécanisme de protection civile » et « des équipes des Pays-Bas et de Roumanie [étaie]nt déjà en route ». Cent trente-neuf secouristes français et 76 pompiers polonais doivent partir dans la soirée. L’Azerbaïdjan, allié et voisin de la Turquie, a annoncé l’envoi immédiat de 370 secouristes, le Qatar et les Emirats ainsi que l’Inde celui d’équipes de secours et médicales et de matériel de secours. C’est jusqu’à l’Ukraine en guerre qui a proposé « un grand groupe de secouristes ».

Ce qu’il faut savoir

  • Un séisme de magnitude 7,8 a frappé lundi 6 février le sud de la Turquie et la Syrie, faisant des centaines de morts dans les deux pays et de très importants dégâts.
  • Le bilan risque d’évoluer rapidement compte tenu du nombre d’immeubles effondrés dans les villes turques touchées, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa et Diyarbakir notamment.
  • Le séisme est survenu en pleine nuit, à 4 h 17 (2 h 17, heure à Paris), selon l’Institut sismologique américain USGS, à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.
  • L’épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomètres environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne.
  • Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul

Tout le live

Le bilan passe à 2 316 morts en Turquie

Le violent séisme qui a secoué le sud et le sud-est de la Turquie, lundi, a fait 2 316 morts et 13 293 blessés, selon les données communiquées à 23 h 30 heure locale (21 h 30, heure de Paris) par l’AFAD, organisme public turc de gestion des catastrophes. Cela porte à 3 613 le nombre total de morts en Turquie et en Syrie.

Lire aussi : Les conséquences du séisme dévastateur en Turquie et en Syrie en photos

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Plus de 3 000 morts signalés en Turquie et en Syrie

Le bilan des séismes survenus lundi en Turquie et en Syrie dépasse désormais les 3 000 morts dans les deux pays. Selon l’AFAD, organisme public de gestion des catastrophes turc, les secousses ont fait 1 762 morts. Il avait fait état quelques heures plus tôt de plus 11 000 blessés. D’après un communiqué du ministère de la santé syrien, 593 personnes ont été tuées et 1 411 ont été blessées dans les régions sous contrôle du pouvoir. Dans les zones du nord-ouest du pays tenues par des mouvements rebelles, les secouristes comptent au moins 700 morts et plus de 2 000 blessées.

Le bilan passe à 1 762 morts en Turquie

Les deux violents séismes survenus lundi ont fait 1 762 morts en Turquie, selon le dernier bilan fourni par l’AFAD, organisme public de gestion des catastrophes turc. Cela porte à plus de 2 700 le nombre de victimes en Turquie et en Syrie.

Martin Vallée, sismologue : « On ne s’attendait pas à un autre très grand séisme dans les heures suivantes »

La survenue d’un séisme à l’endroit d’une faille sismique connue n’est, en soi pas, étonnante, explique Martin Vallée, sismologue à l’Institut de physique du globe de Paris, mais ce tremblement de terre est surprenant par son intensité et, surtout, par celle de la réplique. Le séisme est le plus important enregistré sur la faille est-anatolienne. En 1999, un séisme de magnitude 7,4 à Izmit, sur la faille nord-anatolienne, avait causé la mort de 17 000 personnes.

« En général, on peut s’attendre à des répliques aux magnitudes jusqu’à un degré en dessous, soit ici autour de 7. Avoir une réplique de magnitude presque similaire, c’est un phénomène plus rare, d’autant plus quand le premier séisme est lui-même de très forte magnitude », explique Martin Vallée.

Les Emirats promettent plus de 13 millions de dollars d’aide

Les Emirats arabes unis ont promis lundi une aide de 13,6 millions de dollars à la Syrie, selon l’agence de presse officielle WAM. Damas, sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, a pressé la communauté internationale de lui venir en aide après ce séisme dévastateur, dont le bilan ne cesse de s’alourdir.

Les Emirats arabes unis ont envoyé un premier avion à l’aéroport d’Adana, dans le sud de la Turquie, « transportant des équipes de recherche et de sauvetage, des équipages et du matériel médical », selon WAM. Le pays du Golfe prévoit également d’installer un hôpital de campagne en Turquie et d’envoyer des équipes de recherche et de sauvetage en Syrie, ainsi que du matériel de secours et une aide d’urgence.

L’aide internationale commence à arriver en Turquie

Des militaires et des gendarmes azerbaïdjanais venus prêter main-forte aux secouristes turcs sont arrivés lundi soir à Adana, dans le sud-est du pays, rapporte sur Twitter Nicolas Bourcier, envoyé spécial du Monde dans la région.

Rome propose l’aide de la protection civile italienne à la Turquie

L’Italie a proposé lundi à la Turquie l’aide de sa protection civile après le violent séisme survenu cette nuit dans le sud-est du pays.

La présidente du Conseil, Giorgia Meloni, « informée par le département de la protection civile, suit constamment la situation après le séisme destructeur qui a frappé la Turquie, aux confins avec la Syrie », selon un communiqué de ses services. Le chef de la diplomatie, Antonio Tajani, a, de son côté, fait savoir sur Twitter qu’il s’était entretenu au téléphone avec son homologue turc, Mevlüt Çavusoglu, pour « lui faire part du soutien de l’Italie et mettre à disposition [le personnel de] la protection civile ». Selon le ministère de la défense, l’armée de l’air avait déjà fourni un avion P180 pour transporter une première équipe de secouristes. « Suivront d’autres vols avec des C-130 pour transporter du matériel et du personnel, dont des médecins et des infirmiers », a précisé le ministère.

La Conférence épiscopale italienne (CEI) a offert 500 000 euros et exprimé le souhait pour que « la solidarité internationale se mette à l’œuvre rapidement pour garantir une reconstruction rapide ». L’Ordre de Malte a, pour sa part, annoncé le prochain départ d’une équipe de secours.

Près de 160 secouristes américains dépêchés en Turquie

Les Etats-Unis ont dépêché deux détachements composés chacun de 79 secouristes en Turquie, a annoncé lundi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. « Les partenaires humanitaires soutenus par les Etats-Unis répondent également aux destructions en Syrie », ajoute la présidence un communiqué.

Le président turc décrète un deuil national de sept jours

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a décrété lundi un deuil national de sept jours, après les séismes qui ont dévasté le sud-est du pays. Selon un décret publié par le gouvernement, les drapeaux seront mis en berne jusqu’à dimanche 12 février. Les compétitions sportives ont par ailleurs été suspendues « jusqu’à nouvel ordre ».

A Sanliurfa, « tout le monde a peur »

Les secouristes s’affairent dans les décombres d’un immeuble dévasté de Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, après le séisme du 6 février 2023.

Le long d’un des grands boulevards de Sanliurfa, l’une des grandes villes du Sud-Est turc, des dizaines de secouristes tentent d’extraire des survivants d’un immeuble de sept étages réduit à néant. « Il y a une famille que je connais sous les décombres », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Ömer El Cüneyd, un étudiant syrien de 20 ans qui habite non loin de là, venu assister aux opérations de secours avec trois amis.

« Jusqu’à 11 heures ou midi, mon amie me répondait par téléphone, mais elle ne répond plus. Elle est dessous. Je pense qu’elle n’a plus de batterie », veut-il croire. Face à lui, un canapé éventré, une chaise aux pieds en métal éclatés et des rideaux déchirés s’échappent des décombres.

Des dizaines de riverains assistent aux opérations de secours, dans le calme. Les secouristes ont besoin du maximum de silence afin d’entendre d’éventuels rescapés. Une file ininterrompue de voitures remonte l’avenue, fuyant la ville vers le nord. Sur le trottoir d’en face, une famille marche sous la pluie glacée, des affaires entassées dans une poussette trop petite, à la recherche d’un abri pour la nuit. Au moins 30 personnes ont perdu la vie dans la province. Plus de 1 000 autres ont été blessées et quelque 200 bâtiments n’ont pas résisté aux secousses, laissant craindre un bilan beaucoup plus lourd.

Ömer et ses amis resteront toute la nuit, malgré la pluie et le froid. « Je suis obligé », dit-il. A cinq minutes de là, Emin Kaçmaz patiente devant sa boutique de meubles avec ses trois vendeurs, couvertures autour du cou de part et d’autre d’un feu improvisé. Les gigantesques vitres de sa boutique ont volé en éclats et le commerçant craint que des voleurs n’en profitent. Une des énormes colonnes de la boutique est fissurée et sept étages se dressent au-dessus d’eux, menaçants. « L’immeuble n’est pas sûr », reconnaît le trentenaire, mais qu’importe : « Nous resterons là toute la nuit, c’est notre gagne-pain. »

Deux cents mètres plus haut, sur un parking de la même avenue, une autre famille patiente, ses membres entassés dans une voiture blanche. Mustafa Koyuncu, 55 ans, sa femme et ses cinq enfants. « Nous attendons là, car nous ne pouvons pas rentrer chez nous. Pour le moment, c’est interdit », dit-il. L’homme espère encore pouvoir rentrer chez lui lundi soir. Ou alors, ils iront dormir dans une mosquée du quartier transformée en centre d’accueil. « Mais notre immeuble est sûr », ajoute le père de famille, barbe blanche et doudoune noire. Sa fille aînée l’interrompt : « Non, il n’est pas sûr ! » Le père se veut rassurant, mais il redoute un nouveau séisme ou de violentes répliques : « Qui n’a pas peur ? Tout le monde a peur ! »

Au moins 1 651 morts en Turquie, un millier en Syrie, selon les autorités

Les séismes survenus lundi ont fait plus de 2 600 morts en Syrie et en Turquie, selon les autorités des deux pays. Le ministre de la santé turc, Fahrettin Koca, a fait état de 1 651 décès et de 11 159 blessés. Près de 3 500 immeubles se sont effondrés, ce bilan pourrait donc s’alourdir encore considérablement. En Syrie, il dépasse désormais le millier de morts, selon les médias officiels et les rebelles qui tiennent le nord-ouest du pays.

« La France se tient prête à apporter une aide d’urgence aux populations sur place », a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a quant à lui annoncé le départ, dès ce soir, de 139 secouristes de la sécurité civile en Turquie.

Syrie : à Jandairis dévastée, la mort à chaque coin de rue

A Jandairis, dans le nord-est de la Syrie, après le séisme du 6 février 2023.

A Jandairis, ville de la province d’Alep tenue par les rebelles syriens et dévastée par le séisme meurtrier de lundi, un homme bouleversé berce le corps inanimé de son nourrisson sous les yeux d’un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) en répétant : « Réveille-toi mon fils. » « Ya Allah, Ya Allah » (« mon Dieu »), sanglote l’homme en baisant le front de son fils. « Il m’a arraché le cœur », lâche-t-il.

Plus de quarante habitations se sont effondrées comme un château de cartes dans cette localité frontalière de la Turquie. Les habitants tentent de retirer à mains nues ou à l’aide de pioches les survivants des décombres, faute de moyens humains et de matériels de secours. « Toute ma famille est sous les décombres. Mes fils, ma fille, mon gendre, il n’y a personne pour les retirer », souffle Ali Battal, des traces de sang sur le visage.

« J’entends leurs voix, ils sont vivants, mais il n’y a personne pour les retirer », poursuit ce sexagénaire, la tête recouverte d’un châle en laine pour se protéger du froid mordant. Le séisme, dont l’épicentre se situe en Turquie, s’est produit à l’aube, alors qu’une terrible tempête souffle sur la région. Les habitants, paniqués, sont restés dans les rues malgré le froid, craignant les répliques.

Dans une autre rue, civils et combattants parviennent à extraire un homme qu’ils pensaient mort des décombres d’un toit effondré. « Il est vivant ! », s’écrient-ils lorsqu’ils constatent qu’il respire. Un peu plus loin, devant un bâtiment complètement effondré, un jeune homme porte dans ses bras son neveu âgé de 7 ans. Le garçonnet et sa sœur s’en sont sortis vivants, mais ils ont perdu leurs parents et leurs trois frères et sœurs. « Ils n’ont plus ni père ni mère », sanglote le jeune homme, en état de choc, qui a lui aussi perdu sa mère.

Les blessés retirés des décombres sont traités en pleine rue ou dans les voitures de particuliers, les hôpitaux de la région étant saturés. Selon un photographe de l’AFP, quarante habitations ont été détruites dans cette seule localité, sous contrôle des groupes rebelles proturcs. Selon les casques blancs, des secouristes déployés dans les zones rebelles dans le nord de la Syrie, le bilan du séisme dans ces régions s’élève à près de 400 morts. Le courant électrique est coupé et les habitants font la queue devant la seule boulangerie encore ouverte.

« Nos enfants, nos femmes, nos vieillards sont sous les décombres. C’est une catastrophe », lance Majed Nassari en se frappant la tête. Il en appelle à la « conscience du monde » pour aider sa localité : « Il nous faudra au moins un mois, voire trois, pour pouvoir retirer nos morts des décombres. »

Le point à la tombée de la nuit : plus de 2 300 morts, la communauté internationale se mobilise

Des secouristes évacuent une victime des décombres à Adana, dans le sud-est de la Turquie, après le séisme du 6 février 2023.

Un séisme de magnitude 7,8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique, a fait plus de 2 300 morts dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine, selon des bilans toujours provisoires. Un très grand nombre de victimes restent piégées sous les décombres des bâtiments effondrés qui se comptent par milliers. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures vont rendre la situation des personnes sans abri encore plus difficile, tout comme le travail des secouristes.

La première secousse est survenue à 4 h 17, heure locale (2 h 17 à Paris). L’épicentre a été localisé dans le district de Pazarcik, dans la province turque de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomètres à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 11 h 24, heure de Paris, dont l’épicentre se trouve à 4 kilomètres au sud-est de la ville d’Ekinozu, toujours dans le sud-est de la Turquie.

En Turquie, le bilan s’élève à 1 541 morts et 9 733 blessés, selon le vice-président turc, Fuat Oktay, qui fait état de 3 471 immeubles effondrés.

En Syrie, le séisme a fait 851 morts et au moins 2 326 blessés, selon les derniers bilans du ministère de la santé syrien et des secouristes des zones rebelles. Dans ces dernières, on dénombre au moins 390 morts. Le bilan risque encore d’évoluer à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. A Iskenderun et à Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé. Les intempéries qui frappent cette région montagneuse paralysent les principaux aéroports autour de Diyarbakir et Malatya, où il continue de neiger très fortement.

La Turquie n’avait pas connu de séisme d’une telle violence depuis celui du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon l’institut géologique danois, les secousses ont été ressenties jusqu’au Groenland.

Selon le président Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé à l’union nationale, la Turquie a reçu des offres d’aide de 45 pays. Quant au gouvernement syrien, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale. Du monde entier, ont afflué les messages de soutien, du président américain, Joe Biden, à ses homologues russe, Vladimir Poutine, et chinois, Xi Jinping, en passant par le pape François, qui s’est dit « profondément attristé », ainsi que les propositions d’aide humanitaire et médicale. « Nos équipes sont sur le terrain pour évaluer les besoins et apporter leur assistance », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en appelant à la communauté internationale alors qu’une minute de silence était observée à l’Assemblée générale de l’organisation.

Le Kremlin, allié de la Syrie, a annoncé que des équipes de secouristes allaient y partir « dans les prochaines heures ». Selon l’armée, 300 militaires russes contribuent déjà aux secours. Le Kremlin a également précisé que le président turc avait accepté, après un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, « l’aide des secouristes russes » dans son pays.

Malgré ses relations orageuses avec son voisin, la Grèce a promis « de mettre à disposition (…) toutes ses forces pour venir en aide à la Turquie » et le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a appelé M. Erdogan pour offrir une « aide immédiate » à la Turquie. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé avoir approuvé une demande d’aide de la Syrie, avec laquelle l’Etat hébreu n’entretient pas de relations diplomatiques. Damas a démenti. L’Union européenne a activé son « mécanisme de protection civile » et « des équipes des Pays-Bas et de Roumanie [étaie]nt déjà en route ». Cent trente-neuf secouristes français et 76 pompiers polonais doivent partir dans la soirée. L’Azerbaïdjan, allié et voisin de la Turquie, a annoncé l’envoi immédiat de 370 secouristes, le Qatar et les Emirats ainsi que l’Inde celui d’équipes de secours et médicales et de matériel de secours. C’est jusqu’à l’Ukraine en guerre qui a proposé « un grand groupe de secouristes ».

Minute de silence à l’Assemblée générale de l’ONU

Une minute de silence a été observée lundi à l’Assemblée générale de l’ONU, en hommage aux victimes du séisme qui a fait plus de 2 300 morts en Syrie et en Turquie. « Nous comptons sur la communauté internationale pour aider les milliers de familles frappées par cette catastrophe, beaucoup d’entre elles ayant déjà un besoin urgent d’aide humanitaire dans des zones difficiles d’accès », dit, dans un communiqué, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres.

Des membres de l’équipe de recherche et de sauvetage en milieu urbain (USAR) composée de pompiers tchèques se préparent à s’envoler pour la Turquie pour aider à rechercher des personnes dans les débris, à l’aéroport Leos-Janacek d’Ostrava, en République tchèque, le lundi 6 février 2023.

Le contexte

Live animé par Jean-Philippe Lefief

Image de couverture : Des secouristes à la recherche de survivants dans les décombres, à Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, après les séismes du 6 février 2023. REMI BANET / AFP

  • Un séisme de magnitude 7,8, suivi quelques heures plus tard par une très forte secousse (magnitude 7,5), a fait plus de 3 000 morts dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine, selon des bilans toujours provisoires. Le bilan risque encore d’évoluer dans les villes d’Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment, où plus de 3 500 immeubles se sont effondrés.
  • Un très grand nombre de victimes restent piégées sous les décombres ces bâtiments. La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures vont rendre la situation des personnes sans abri encore plus difficile, tout comme le travail des secouristes.
  • La première secousse est survenue à 4 h 17, heure locale (2 h 17 à Paris). L’épicentre a été localisé dans le district de Pazarcik, dans la province turque de Kahramanmaras (sud-est), à 60 kilomèttres à vol d’oiseau de la frontière syrienne. Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7,5, à 11 h 24, heure de Paris, dont l’épicentre se trouve à 4 kilomèttres au sud-est de la ville d’Ekinozu, toujours dans le sud-est de la Turquie.
  • Selon le président Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé à l’union nationale, la Turquie a reçu des offres d’aide de 45 pays. Un deuil national de sept jours a été décrété et les compétitions sportives ont été suspendues « jusqu’à nouvel ordre ». Quant au gouvernement syrien, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale.
  • Le Kremlin, allié de la Syrie, a fait savoir que des équipes de secouristes allaient s’y rendre « dans les prochaines heures ». Selon l’armée, 300 militaires russes contribuent déjà aux secours. Le Kremlin a également fait savoir que le président turc avait accepté, après un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, « l’aide des secouristes russes » dans son pays.
  • La Turquie n’avait pas connu de séisme d’une telle violence depuis celui 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon l’institut géologique danois, les secousses ont été ressenties jusqu’au Groenland.

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