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« Seule la danse, une année au Conservatoire de Paris », sur Arte.tv : la passion des apprentis du ballet et du contemporain

Stéphane Carrel propose une immersion dans le quotidien des élèves d’une école d’excellence, avec leurs doutes, leurs émotions, leur détermination.

ARTE.TV – À LA DEMANDE – WEBSÉRIE

Le kaléidoscope d’images qui lance cette websérie réalisée par Stéphane Carrel situe illico l’enseignement du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Paris. L’apprentissage du ballet et celui du contemporain y cohabitent en harmonie. Et, lorsque cent vingt étudiants se retrouvent sur un projet commun comme celui de la soirée consacrée à la chorégraphe américaine Trisha Brown (1936-2017), l’atmosphère est en ébullition. « Y a une ambiance de dingue, s’exclame joyeusement une jeune femme. On rigole tous ensemble, y a vraiment une complicité qui se crée entre tous et c’est juste incroyable. »

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Cette chaleur se diffuse en douceur dans les trois volets de vingt minutes qui composent Seule la danse. Le titre du documentaire souligne bien le trait commun des jeunes gens âgés de 16 à 18 ans : seule compte la passion, celle de la danse, mais aussi du travail et de la persévérance. « Vous avez tous passé une audition, dit en introduction Cédric Andrieux, directeur des études chorégraphiques, lors d’une rencontre. Vous avez tous eu un grand désir et une grande curiosité d’intégrer cet établissement et, pour le faire vivre, on a besoin de ce désir et de cette curiosité… »

Dans le très beau, très imposant bâtiment du CNSMD, dont les studios lumineux plongent sur La Villette, l’immersion dans la routine des danseurs permet de prendre la température de leurs émotions tout en observant leur progression artistique. Entre le croque-monsieur qui brûle et les séances chez le kiné, de nombreux entretiens, le plus souvent courts, explosent comme autant de pastilles multicolores. Avec le plaisir en ligne de mire. « C’est important de se plaire dans un travail, explique Maxime en parlant de son apprentissage du style de Trisha Brown. Si on ne trouve pas les outils qui nous font aimer ce que l’on danse, on ne risque pas de faire passer grand-chose dans les yeux du spectateur. »

Diversité des professeurs

La diversité des professeurs décline des saveurs multiples. Côté classique, Anne Salmon évoque « la carrière de danseur comme un miracle de travail et la dureté de la profession ». Gil Isoart, passé par l’Opéra national de Paris, insiste également sur l’engagement : « Je dis souvent que ce sont des combattants. Car, pour danser, il y a le physique, l’émotionnel et le mental. » Côté contemporain, Nathalie Pubellier, qui aime préciser un geste en parlant de « gourmandise dans la hanche », privilégie dans son enseignement « l’apport d’un maximum d’autonomie pour que les danseurs se sentent plus libres et plus disponibles à l’interprétation ». Quant à Raphaëlle Delaunay, elle désire que le cours soit « un espace de travail récréatif qui, [croit-elle], les aidera pour la suite et les rendra très résistants ».

Directe, concrète, cette websérie filme différents moments-clés dans l’année scolaire

Directe, concrète, cette websérie filme différents moments-clés dans l’année scolaire. La « carte blanche » offerte à chacun(e) de chorégraphier une petite pièce de huit minutes propose un autre point de vue, plus intime encore. Yohan, par exemple, a construit sa proposition sur le thème de « la vision des Russes de l’homophobie à partir d’une vidéo repérée sur Instagram ».

Quant à l’examen de passage de fin d’année, succès ou échec, il n’entame pas le moral. « Le redoublement n’impacte pas ma détermination à rester dans le monde de la danse, confie Laura. Depuis le temps que j’y suis et tous les sacrifices que j’ai faits, ce n’est pas un redoublement qui va stopper tout ça. »

Seule la danse, une année au Conservatoire de Paris, websérie réalisée par Stéphane Carrel (Fr., 2022, 3 x 20 min). Disponible en ligne à partir du mercredi 7 décembre sur Arte.tv.

Rosita Boisseau

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