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Six femmes affirment avoir été droguées lors d’une soirée d’étudiants en journalisme et portent plainte

Une douzaine d’étudiantes affirment avoir été «droguées» lors d’une soirée en discothèque, à Lille, samedi dernier. Six d’entre elles ont déposé plainte, révèle France Info. Mardi, dans un communiqué, l’organisation de la soirée, rassemblant des étudiants des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, faisait état de «plusieurs témoignages d’étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées». Elle expliquait aussi avoir «effectué un signalement auprès d’un commissariat lillois».

L’évènement faisait suite au traditionnel tournoi de foot inter-écoles de journalisme et était réservé aux étudiants qui ne pouvaient entrer qu’après avoir montré un bracelet distribué plus tôt dans la journée. Au cours de la soirée, plusieurs femmes ont expliqué ressentir des «tremblements, des pertes de mémoire, de la fatigue, ou des vomissements» comme l’a signalé un communiqué de l’organisation. Dans certains cas, des traces de piqûres auraient été constatées.

Sur les réseaux sociaux, le communiqué des organisateurs a déclenché une vague d’indignation. «Une nouvelle preuve, s’il en fallait, que les violences sexistes et sexuelles ne sont pas le fait d’inconnus qui agissent à l’abri d’une ruelle sombre. Dans 91 % des cas de violences sexuelles, les femmes connaissent leurs agresseurs. Honte à ces agresseurs, nos futurs collègues», dénonce Eloïse, une étudiante au Celsa (Paris). «Se dire qu’on retrouvera ces agresseurs dans nos rédactions fout la haine. On est tranquilles NULLE PART. Ces gens lisent voire écrivent sur des VSS [violences sexistes et sexuelles] presque tous les jours. Les reproduire = un choix délibéré. Courage aux victimes, on vous croit. On laissera rien passer», écrit de son côté Clémence, étudiante au Cuej (Strasbourg).

L’organisation de l’événement avait pourtant mis en place plusieurs dispositifs de prévention. «Présence d’agents de sécurité sur le tournoi, distribution de bracelets individuels, permettant l’entrée à la soirée, mise en place d’une safe-zone, ou des rondes effectuées par des référents violences sexistes et sexuelles», listent-ils dans leur communiqué. Selon plusieurs participants, cités par France Info, le «comportement étrange» d’un homme aurait alerté plusieurs étudiants. «Il tentait de faire boire son verre à des étudiantes et s’énervait si elles refusaient», racontent-ils.