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Snoop Dog, Kendall Jenner ou Paris Hilton : Meta met son IA à la sauce people

Comment paraître cool en arrivant après la bataille ? Pour s’aventurer dans le domaine déjà très disputé des robots conversationnels, Meta (Facebook, Instagram) semble miser sur les paillettes et l’originalité. Lors de l’événement annuel de l’entreprise, «Connect», mercredi 27 septembre, Mark Zuckerberg a dévoilé des IA aux personnalités propres pour faire la conversation. L’enjeu est grand pour Meta : rattraper son retard dans la dernière génération d’intelligence artificielle, et relancer son «métavers» qui peine jusqu’ici à convaincre.

Après des annonces assez tièdes de lunettes de réalité virtuelles et de robots conversationnels assez conventionnels, sur fond d’applaudissements et rires paraissant sortir d’une vieille sitcom, Mark Zuckerberg est entré dans le vif du sujet en mettant en avant la création d’intelligence artificielle «un peu plus funs», avec «plus de personnalité, des opinions, centres d’intérêt». Parmi elles, «Max le sous-chef» permettra de proposer des idées de plat avec des arguments spécifiques, ou aidera à rattraper des plats mal engagés. Lily la «rédactrice en chef et partenaire d’écriture» pourra, elle, proposer des «brainstorm» et «partager des astuces» d’écriture - ce qui commence tout de même à ressembler au vrai travail d’une vraie personne -.

Et pour rendre les choses «drôles et familières», le dirigeant de Meta explique avoir travaillé en partenariat avec différentes personnalités pour incarner certains de ces personnages. Le premier présenté, «Victor», le robot sportif et encourageant sera ainsi incarné par l’ancien joueur de basket de NBA Dwyane Wade. Vient ensuite la créatrice de contenu américaine LaureDIY pour des conseils vêtement, puis le rappeur Snoop Dog pour une étonnante session de jeu de rôle textuel. Parmi les autres stars, Paris Hilton «la détective experte en qui a fait quoi», le vidéaste MrBeast en «grand frère qui se moque gentiment de vous», ou encore la légende du football américain Tom Brady ou l’influenceuse Kendall Jenner.

Ces robots seront amenés à couvrir un vaste champ de centres d’intérêt, du jeu vidéo à la philosophie en passant par la mode. Vingt-huit seraient en développement selon le géant du numérique. Pour Zuckerberg, il ne s’agit pas seulement de répondre à des recherches, mais de moyens de divertissement et d’aides pour se connecter avec les personnes qui nous entourent. L’entreprise annonce un accès anticipé à ces chatbots aux Etats-Unis avec des places limitées, et l’arrivée de voix pour incarner ces IA d’ici l’année prochaine.

Finances vacillantes

Mark Zuckerberg a toutefois calmé rapidement les potentielles ardeurs : ces IA sont encore limitées, «ce que vous pourrez constater en les utilisant», explique-t-il, et n’ont pour la plupart pas accès aux informations en temps réel. Leurs personnalités devraient en revanche évoluer avec le temps. Avec son nouvel outil AI Studio, Meta permet même à ses usagers de créer et entraîner eux-mêmes des IA sans avoir besoin de connaissances techniques particulières.

Le groupe californien compte sur ce genre d’annonce pour se relancer après une année 2022 difficile, marquée par la première baisse de ses recettes publicitaires depuis son entrée en Bourse en 2012. Facebook a même connu une perte d’utilisateurs, avant d’en regagner. L’entreprise, qui n’avait jamais lancé de plan social en vingt ans d’existence, a congédié plus de 20 000 personnes entre novembre et mars dernier. Sa branche chargée de développer les appareils et applications pour le métavers, Reality Labs, a perdu 13,7 milliards de dollars en 2022, et Meta prévoit une addition encore salée en 2024.