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Solidays : Un tiers des 18-30 ans pense que sa génération est mal informée sur le sida

Après deux ans d'absence du grand public, le FestivalSolidaysse tiendra pour trois jours de concerts, d'expositions, de conférences... etde prévention du sida. Je serai de retour pour. Selon un sondage de #MoiJeune*, 77% des 18-30 ans connaissent le nom de cefestival, mais seulement 28% connaissent son but*, donc une intervention bienvenue. Pourtant, le sida fait peur à 58% des jeunes interrogés. Environ 47% des personnes âgées de 18 à 30 ans y réfléchissent et admettent toujours que la maladie est au fond de leur cœur, et 88% admettent que la maladie est toujours présente en France. "On estime que 174 000 personnes sont séropositives et 24 000 sont porteuses du sida dans notre pays, mais on ne le sait pas", rappelle Pauline Duverger, responsable prévention à Solidarité Sida.

Certains festivaliers seront peut-être surpris de croiser des bénévoles de Solidarite Sida sur la pelouse de l'hippodrome de Longchamp à Paris, mais ils diront certainement : "Oui, le sida et le sexe. J'estime avoir assez d'informations sur l'infection. C'est en tout cas le sentiment de 84% des jeunes. Mais s'ils ont cette confiance en leur savoir, ils ont le leur. Seuls 66% pensent que les générations sont bien informées sur le sujet, et 55% des 18-30 ans pensent que les plus jeunes ne le sont pas. « Notre génération est bien informée. Un tiers des jeunes qui pensent qu'ils n'ont pas été faits posent problème », reconnaît Pauline Duberger. Mais elle n'est pas surprise par ce chiffre. « Les enquêtes montrent qu'il n'y a pas assez de précautions. La loi impose aux jeunes de bénéficier d'au moinstrois séances d'éducation sexuelle du primaire au lycéepar an. Or, ce n'est souvent pas le cas. »

Tests, préservatifs, PrEP, TPE

Pourtant, cesséances sont indispensablesC'est la première source d'information des jeunes, citée par 45% d'entre eux. Les médecins de famille sont loin derrière, avec seulement 13% des 18-30 ans citant."Ils doivent être des personnes ressources sur ce sujet, mais nous sommes confrontés à un double problème", explique Pauline Duverger. Tout d'abord, le sujet reste tabou tant du côté des patients que du côté des praticiens, et les médecins ne sont pas bien formés sur la question de la prévention du sida. Heureusement, 55 % des 18-30 ans ont déjà subi des tests de dépistage, les jeunes n'ont donc pas attendu la recommandation d'un médecin. Un chiffre qui monte à 71% entre 28 et 30 ans.

En ce qui concerne les préservatifs, le slogan "Sortez couvert" est moins populaire chez les jeunes qu'il ne l'était dans les années 1990. Seuls 45% des jeunes déclarent utiliser systématiquement de nouveaux partenaires et des préservatifs uniquement dans les deux cas. Aucun test de dépistage n'a été effectué. "Nous avons constaté une diminution de l'utilisation du préservatif, mais heureusement il existe d'autres mesures de prévention comme laPrEP(traitement pré-exposition) et le TPE (traitement post-exposition). Cependant, il est important que les préservatifs continuent à être mobilisés pour les protéger de nombreuses maladies sexuellement transmissibles. »

Une vie normale ou presque

Pauline Duberger admet que le sida fait « moins peur aujourd'hui » qu'il ne l'était à la fin des années 1980, grâce aux progrès en médecine. 81% des 18-30 ans pensent qu'aujourd'hui on peut vivre normalement ou presque avec le sida.

"Il est vrai que le traitement peut atteindre des charges virales indétectables chez les personnes précocement découvertes, ce qui évite la transmission de la maladie et assure une espérance de vie normale." "Masu", rappelle Pauline Duverger. Cependant, il ne faut pas oublier que les personnes atteintes de cette maladie grave et séropositives doivent prendre des médicaments quotidiennement pour le reste de leur vie. Et surtout, ils restent fortement discriminés. Par exemple, ils ont du mal à trouver un dentiste,à contracter un prêt pour une assurance. Pour certaines personnes, ils ne se serrent même pas la main. S'il y a eu des avancées significatives sur le plan médical, il faut désormais avancer sur le plan social.

* Depuis 1999, le Solids Festival est parrainé par l'association Solidaires Cida afin de récolter des fonds pour des programmes de prévention et d'accompagnement des malades du sida en France et à l'étranger.

** Sondage #MoiJeune20 minutes– OpinionWay, réalisé en ligne du 14 au 20 juin 2022,574 personnes Échantillon type de jeunes personnes âgées de 18 à 30 ans (méthode du quart).