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Stefanos Tsitsipas, après sa défaite contre Novak Djokovic en finale de l'Open d'Australie : « J'ai rêvé du trophée »

« Comment avez-vous vécu ce match ? Qu'auriez-vous pu mieux faire ?
J'ai fait tout ce que j'ai pu pour faire un bon match. Mon équipe a travaillé de manière exceptionnelle pour essayer de me donner les clés pour approcher ce match de la meilleure des manières. Il n'y a rien que j'aurais pu mieux faire aujourd'hui (dimanche). J'ai eu du mal à conserver mon service au début du match. Je ne pense pas avoir été nerveux, j'étais plutôt excité à l'idée d'être sur le court et d'avoir une nouvelle opportunité de me battre pour la place de numéro un mondial.

Il y a forcément des choses que je peux améliorer, mais je ne dois pas être particulièrement affecté par la défaite aujourd'hui. C'est un pas de plus dans ma carrière. J'ai hâte de continuer à marquer des points cette saison, de faire d'autres bons résultats, de me battre pour des trophées. Aujourd'hui, je suis content de la façon dont j'ai joué, de mon attitude sur le court, de ma stabilité mentale et de mon niveau de concentration.

Novak Djokovic a simplement été meilleur aujourd'hui ?
Vous savez, Novak est un joueur qui repousse vos limites. Je ne vois pas ça comme une malédiction, je ne vois pas ça comme quelque chose d'embêtant. C'est très bien pour le sport, d'avoir des compétiteurs comme lui et d'avoir des champions comme ça. Il représente quelque chose de très important pour nous, qui voulons atteindre le même niveau un jour. Se faire battre par lui et de cette manière est toujours une bonne leçon. Il a fait de moi un meilleur joueur, il m'a permis d'augmenter mon niveau de jeu et de concentration. Quand on joue contre Novak Djokovic, il faut vraiment être très impliqué dans son jeu.

« (Novak) l'a mérité, avec tous les efforts et tout le professionnalisme qu'il a mis dans sa vie de tous les jours. C'est un peu comme un rappel pour moi, je ne peux qu'apprendre de ça. »

C'était votre deuxième finale de Grand Chelem (pour autant défaites face à Novak Djokovic, après Roland-Garros 2021), que ressentez-vous ?
Honnêtement, je ne pense plus vraiment au match. Je suis juste heureux d'avoir joué une nouvelle finale de Grand Chelem. Bien sûr, j'ai rêvé du trophée et de le soulever. J'en ai même rêvé la nuit dernière dans mon sommeil. L'envie est là, je le voulais vraiment ! Mais en rêver ne suffit pas. Il faut agir. Il faut faire quelque chose sur le court. Il faut être présent et faire mieux à chaque fois. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que je n'étais pas loin à certains moments, mais ça ne s'est pas ressenti dans les tie-breaks. Je les ai mal commencés. Donc je vais juste essayer d'oublier et d'avancer. Ça va être une longue saison, éprouvante. Je dois être prêt physiquement pour les matches compliqués que je vais avoir à disputer contre les meilleurs joueurs du monde.

J'essaie juste de penser à ça, de penser à l'avenir et pas au passé. Bien sûr, c'est difficile de digérer des finales perdues, c'est parfois même plus difficile qu'une demi-finale, parce qu'il y a moins d'attention autour de nous en demies. Mais c'est bien mieux de jouer des finales ! Je dois encore progresser un peu pour pouvoir soulever des trophées de manière régulière, gagner des tournois et des Masters 1000.

Vos mots sur Novak à l'issue du match étaient touchants. C'était spontané ou prévu ?
J'ai pensé tous les mots que j'ai dits sur le court. Il l'a mérité, avec tous les efforts et tout le professionnalisme qu'il a mis dans sa vie de tous les jours. C'est un peu comme un rappel pour moi, je ne peux qu'apprendre de ça. Je ne peux que l'utiliser à mon avantage. Je n'ai rien inventé, les chiffres parlent d'eux-mêmes. 22 c'est ça ? On a d'autres grands champions, comme Rafael Nadal et Roger Federer. Il est l'un des plus grands champions que notre sport ait connu et pas seulement le nôtre, tous les sports en général. Je pense qu'on a une chance incroyable d'avoir trois grands champions comme ça. Ils sont la raison pour laquelle je suis là aussi. Je les ai regardés jouer quand j'étais enfant. J'ai toujours aimé la manière dont Novak se comportait sur le court.

« Je ne vois pas pourquoi je devrais revoir à la baisse mes ambitions. Je suis né champion. Je le sens, je le ressens, c'est en moi. Je le sentais déjà quand j'étais enfant. »

Comment comparez-vous cette défaite avec celle à Paris (6-7 [6], 2-6, 6-3, 6-2, 6-4 face à Djokovic) ?
La défaite à Paris m'a brisé le coeur. Je menais deux sets à rien. Je n'y pensais pas trop, j'en avais conscience mais j'essayais de ne pas trop me focaliser là-dessus. Mais on va dire que j'ai pris des décisions tactiques à ce moment-là qui étaient les mauvaises. Au moins, je suis presque certain que je ne vais jamais les reproduire dans ma carrière. Mais je ne ressens pas les mêmes choses qu'à Paris. C'était une finale différente, dans ce qui s'est passé en dehors du court également. J'ai perdu ma grand-mère le jour de la finale, je ne le savais pas et je l'ai appris après-coup, mais il y avait quelque chose dans l'air qui me faisait me sentir bizarre. Je m'en souviens encore. Je ne veux pas y repenser parce que ce n'était pas un bon souvenir. C'est un mélange d'émotions parce que j'ai joué ma première finale de Grand Chelem et, en même temps, j'ai perdu ma grand-mère. Donc j'ai juste tout fait pour avancer.

Quel est votre objectif maintenant ? Vous êtes concentré sur le fait de devenir numéro 1 mondial ?
Je veux toujours faire le maximum dans ce que je fais, donc bien sûr, être numéro 1 est dans mon esprit. Ça n'est pas facile, je le sais. Je dois travailler encore plus dur pour que ça arrive.
Aujourd'hui, c'était ma chance, mais j'ai eu un adversaire plus fort que moi de l'autre côté du filet et qui a bien mieux joué que moi. Il mérite cette position en ce moment. Mais je vais continuer de viser cet objectif, je ne vois pas pourquoi je devrais revoir à la baisse mes ambitions. Je suis né champion. Je le sens, je le ressens, c'est en moi. Je le sentais déjà quand j'étais enfant. Je veux y arriver, progresser, je vais continuer de travailler dur pour viser cet objectif. »

publié le 29 janvier 2023 à 15h40