France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Stellantis: les syndicats demandent jusqu'à 8,5% de hausse des salaires

Comme promis en octobre, la direction de Stellantis a ouvert plus tôt que prévu les négociations de salaires concernant 2023. Elles ont donc débuté ce jeudi 1er décembre. « Au vu de l'inflation à laquelle nous devons faire face, Stellantis France a décidé en octobre, en réponse à la demande des organisations syndicales, d'anticiper au 1er décembre les négociations salariales 2023 », rappelle à Reuters un porte-parole du constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA. Et d'ajouter : « L'objectif de cette journée est de négocier un accord équilibré tant pour les salariés de l'entreprise que pour la compétitivité de (celle-ci) ».

Au premier jour de négociations, très attendues par des salariés confrontés à une inflation toujours supérieure à 6%, les revendications sont de +7,3% pour les syndicats CFTC et CFDT, +8,3% pour la CFE-CGC et +8,5% pour Force ouvrière. La CGT a demandé quant à elle une augmentation de 400 euros pour tout le monde et une hausse du salaire minimum à 2.000 euros nets.

En Italie, les syndicats de Stellantis, de Ferrari, d'Iveco et de CNH Industrial, ont réclamé en octobre des augmentations de plus de 8%. Les discussions battent toujours leur plein.

Inflation : Stellantis accorde une prime à ses salariés

En Allemagne, l'électrométallurgie obtient +8,5%

Mi-novembre, patronat et syndicats allemands ont annoncé un accord sur des hausses de salaires de 8,5% au total pour plus de 3,9 millions de salariés de l'électrométallurgie. Il concerne des milliers d'entreprises de l'automobile, de l'électronique ou encore de la machine-outil.

Ce compromis pilote prévoit que cette hausse interviendra en deux étapes en 2023 puis en 2024, a indiqué le puissant syndicat IG Metall. Il a été trouvé après plusieurs semaines de négociations houleuses et de nombreux débrayages dans tout le pays. Une "prime inflation" de 3.000 euros a également été obtenue.

Les salariés avaient fait monter la pression en Allemagne, d'abord par des manifestations depuis plusieurs semaines, puis depuis le 29 octobre par des "grèves d'avertissement", des débrayages coordonnés à durée limitée qui accompagnent souvent les négociations salariales dans ce pays. Si patronat et syndicat n'étaient pas parvenus à s'entendre, des grèves plus dures de 24 heures menaçaient le pays. Les représentants du patronat, qui jugeaient initialement irréaliste le niveau de hausse de salaire, ont finalement capitulé, estimant que le risque était trop grand. « Un conflit social aurait causé des dommages encore plus importants. C'est au final un accord coûteux mais nous pouvons maintenant nous concentrer sur notre travail et faire notre part pour surmonter la récession annoncée le plus rapidement possible », a estimé l'organisation patronale Gesamtmetall.

Allemagne : accord à l'arraché sur des hausses de salaires dans l'industrie, inférieures à l'inflation

Grogne générale autour des salaires

Négociations en cours, grève, accord acté... De nombreuses entreprises dans tous les secteurs d'activité ont lancé des discussions avec leurs salariés. Elles sont par exemple terminées chez Enedis et se sont soldées par la signature entre la direction et les organisations sociales d'une augmentation de 4,6% pour tous, qui se rajoutent aux 2,3% obtenus au niveau de la branche, ainsi que des mesures individuelles et une prime. Elles sont encore en cours chez RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité.

Du côté de GRDF, l'accord trouvé mi-novembre entre le gestionnaire et trois autres organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-Energie, FO) est remis en cause par la CGT. Celui-ci prévoit notamment 2,3% d'augmentation pour tous, rétroactive au 1er juillet, en complément d'une hausse du salaire national de base obtenue au niveau de la branche, de l'ordre de 4%. La CGT exige une renégociation, en vain jusqu'à présent. Des grèves sont en cours depuis trois semaines.

L'Espagne aussi connaît des mouvements sociaux sur fond de hausse des salaires. Des vendeurs de la marque Zara ont manifesté fin novembre pour demander des hausses de salaires et certains travailleurs se sont mis en grève. Toujours dans la péninsule ibérique, Dia a accepté d'accorder des augmentations de salaires allant jusqu'à 12% sur les deux prochaines années pour les employés de ses supermarchés et entrepôts, en plus de primes exceptionnelles pour certains des travailleurs les moins bien rémunérés. La version finale de cet accord doit justement être signée ce 1er décembre et les augmentations salariales entreront en vigueur le 1er janvier.

La hausse des salaires risque de plonger l'Europe dans une spirale inflationniste, selon le chef économiste de la BCE

(Avec agences)