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«J’ai peur que Proust disparaisse», s’alarme Stéphane Carlier. CLAIRE DEWEGGIS

PORTRAIT - Avec son dernier roman, Clara lit Proust, récit d’une coiffeuse qui découvre l’écrivain, l’écrivain signe une ode à la littérature.

Au début, ça part un peu dans tous les sens. Une conversation un brin fébrile. Il est question de la cuisine du romancier: le besoin de changer d’univers à chaque roman, les 1500 heures comptées pour l’écriture de Clara lit Proust (il avait entendu à la radio Pierre Lemaitre affirmer qu’Au Revoir là-haut en avait nécessité 2000), le moment où ce nouveau livre est né dans son esprit (sur la plage de Sauveterre, aux Sables-d’Olonne), le manuscrit envoyé par la poste à Gallimard, qui décide de le publier et tout à coup, cette allusion au parfum Vétiver de Guerlain humé sur la terrasse du café. «Vous sentez l’odeur de Vétiver à côté de nous? Comme cette odeur me rappelle des souvenirs!»

Chacun sa madeleine, pour Stéphane Carlier, cette senteur est associée aux années 1990. Il était étudiant en histoire et il s’était pris de passion pour Proust. Une révélation. «Je me sentais plus proche de ses personnages que des gens que je voyais tous les jours», se souvient-il. Comme il se souvient de la…

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Le Figaro

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