Vu de l’étranger.
La France lance, le vendredi 9 décembre, sa Convention citoyenne sur la fin de vie, qui devra réfléchir à une possible évolution de la loi. La presse étrangère, partagée sur l’issue de l’initiative, remarque que l’action politique est encore empreinte d’un tabou bien français.
Les médias belges et suisses regardent d’un œil curieux le voisin français. Depuis près d’un siècle en Suisse, et vingt ans en Belgique, l’accompagnement vers la fin de vie est autorisé. “Face à l’histoire, Emmanuel Macron laissera-t-il la trace du président qui aura légalisé l’euthanasie ? Rien n’est moins sûr”, avance le quotidien belge Le Soir.
La question qui agite le débat français à intervalles réguliers – elle est notamment revenue sur le tapis lors du décès du cinéaste Jean-Luc Godard, en Suisse, en septembre 2022 – est au cœur des discussions de 173 citoyens tirés au sort. La Convention citoyenne sur la fin de vie, qui commence le vendredi 9 décembre, se réunira à neuf reprises avant de rendre ses conclusions en mars 2023.
Une interrogation, qualifiée de “timorée” par le centriste Le Soir, guidera les réflexions :
“Le cadre de l’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ?”
Libre au gouvernement et aux parlementaires de suivre les indications par la suite.
Les regards de la presse étrangère sur le sujet divergent. Selon le quotidien suisse de centre droit Le Temps, “les observateurs semblent d’accord pour dire que la société française et l’Assemblée nationale sont prêtes à de tels changements”. Pas de révolte à l’horizon, donc.
“La prudence est spectaculaire, écrit quant à lui Le Soir. Au gré des mois, Em
Mona Guichard
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