Avant d'arriver à Khourakhove, ce secteur grouille déjà de soldats. Le front de Donetsk est tout proche, juste derrière la capitale, qui porte le nom de république autoproclamée sous les ordres de Moscou. Sur le parking, un jeune homme avec une coupe " mm " porte une tenue de combat et un T-shirt kaki et boit du café en mordant dans un sandwich de rue. Parmi eux, une jeune femme soldat.
Voici une promesse avec Andrey et il est chargé de nous emmener au poste du fameux canon César que la France a fourni à l'armée ukrainienne pour pallier la pénurie de canons dans le Donbus.Lors d'un déplacement à Kieu, il y a 10 jours, Emmanuel Macron était après une dizaine déjà envoyé au premier plan après plusieurs bombardements de 18,42.000 habitants à quelques kilomètres de la ville, annoncé 6 semaines de plus. " Cette nuit-là, ça a commencé à 3 heures du matin. L'explosion s'est arrêtée à l'aube. Le bâtiment a été touché. Je pense qu'il y a la mort. Ils bombardent aussi pendant la journée. Les citoyens sont dans l'armée. Je vais quitter la ville . Je vais quitter la ville. C'est trop difficile ", m'a dit l'épicier derrière une grosse cafetière. Une situation dangereuse qui n'empêche pas une jeune blonde d'embrasser une jolie rousse en uniforme comme lui sur le parking.
Tir des deux côtés
Un SUV ukrainien russe est arrêté devant notre voiture. Je vais vous donner un lieutenant. Andrey, l'officier, vous guidera vers Caesars. " Vous me suivez. Portez un gilet pare-balles au cas où vous seriez trouvé par un Russe à côté d'un canon ukrainien", a-t-il déclaré. " Est-ce une pratique ou un feu brut " je lui demande. " C'est un coup pour les Russes," répondit-il fermement. Voici comment on me fait comprendre qu'on est en guerre et qu'il n'est pas permis de tirer à blanc.
Nous suivons Andrie sur un petit chemin à travers un vaste champ de blé ensoleillé et barbu. La récolte approche à grands pas. Cependant, la voiture d'Andrey s'arrête au bord d'une grande section de tournesols qui émerge à peine du sol. Vous pouvez clairement entendre le coup de canon. Shell Départ ou Arrivée " Les deux. Russe et Ukrainien " répond des officiers sympathiques mais peu bavards.
" L'avantage est sa portée et sa mobilité "
César est caché derrière une haie de peupliers derrière un arbre. L'autre est en bordure de terrain. Le jeune officier qui dirige la batterie se présente comme le lieutenant Dmitry. Il me dit que cette artillerie entraînée a suivi un stage de 10 jours au camp militaire de Canjeel à Bar, en France. " On a tiré 100 coups. Il explique que c'est un entraînement rapide mais indispensable. L'avantage de César n'est pas seulement sa portée, mais sa mobilité. Cela fait la différence ". Capable de tirer 6 coups par minute sur 40 kilomètres, ce canon de 155 mm offre une précision de quelques mètres et est monté sur des camions à 6 roues. Contrairement à l'artillerie traditionnelle, elle est vulnérable car elle ne bouge pas.
" Nous avons déjà tiré 100 coups ", m'a dit l'adjudant. Postes de commandement, chars, camps de tranchées. Le résultat est très bon ", a-t-il ajouté à certains crachats et a refusé de dire quel était son but cet après-midi. Ce qu'il ne sait peut-être pas. Il n'applique que les dépôts transmis par sa hiérarchie. Ce sont des drones russes " Non. Jamais, mais ce matin un de nos soldats a été abattu ", répond-il.
Trois obus explosent en cascade
Pour le Kremlin, détruire César est certainement une grande victoire. " Bien sûr, mais ce n'est jamais arrivé ," rit-il et me dit, des sites pro-russes affirment sur Internet que deux Césars ont été capturés sur le champ de bataille. .. Difficilement démentie par l'état-major français et ukrainien, la fausse information qui a laissé immobile le lieutenant Dmitry était absorbé par sa mission. " Nous prévoyons de tirer dans les faubourgs de la ville où les troupes russes sont établies ", marmonna-t-il. Probablement dans la banlieue de Donetsk, de nombreuses troupes tentent de repousser les lignes de front.
Les troupes russes occupent actuellement Severodonetsk. Leur deuxième objectif est ici. En quelques secondes, le mitrailleur lève le canon, enlève le chandelier et stabilise le camion. Les soldats avalent des obus avec de l'eau de Javel automatique. Le premier coup ira bientôt. Une explosion grave et puissante. Les deux autres continuent à intervalles de quelques secondes. Les soldats baissent leurs vigies, démarrent et tournent, et se placent ailleurs pour éviter les tirs de contre-batterie. Nous devons quitter les lieux immédiatement au cas où les Russes riposteraient. A quelques kilomètres de là, trois obus explosent en cascade. Détruisez les gens et les choses à la surface du terrain de football. Des épisodes quotidiens de cette guerre de plus en plus meurtrière qui n'ont pas encore atteint leur paroxysme.
