On estime que 2% de la population est HPI.
On estime que 2% de la population est HPI.
On estime que 2% de la population est HPI. Florence Mahon de Monaghan.

ENQUÊTE - Si faire passer un test de QI à son enfant n'est pas toujours une preuve de narcissisme, la façon d'évoquer le résultat peut le rendre narcissique.

Les parents qui font passer un test de QI à leur enfant ont une réputation un peu grotesque... Ils seraient prêts à tout et d'abord à débourser entre 200 et 600 euros chez un psychologue pour apprendre que leur fils ou leur fille dépasse les 130 sur l'échelle de Wechsler, qu'il a un haut potentiel intellectuel (HPI). Les médias en font fréquemment des gorges chaudes.

«De plus en plus de parents veulent prouver que leur enfant est surdoué», assurait Libération en mai 2022. «Non, votre enfant n'est pas HPI, vous êtes juste riche», raillait le même mois le sociologue Wilfried Ligner sur le site l'ADN. Auteur de La petite noblesse de l'intelligence (La Découverte, 2012), ce chargé de recherche au CNRS a constaté que pour «certaines classes sociales» - les bourgeois - cette étiquette HPI fait partie «des moyens non scolaires (un test réalisé par une entité privée) pour obtenir des avantages scolaires (sauter une classe, obtenir un traitement de faveur…)». Gonflés au narcissisme, les parents en question chercheraient à modeler le parcours scolaire de leur enfant ou à «justifier» son intelligence s'il «ne réussit pas à l'école».

Des parents inquiets

Pourtant de l'avis des psys, pédopsy, ceux qui reçoivent ces putatifs prodiges, la population qui passe les tests de QI n'est pas si monochrome et les parents, pas si ridicules.

Beaucoup, aux dires des cliniciens, au vu des témoignages - qui ne peuvent pas tous être de mauvaise foi -, se sont dirigés vers le test…

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