Ancien de Montpellier, le milieu tunisien Ellyes Skhiri livre son analyse après la défaite 1-5 contre le Brésil mardi, à Paris, et se projette sur le Mondial au Qatar.
Le match : «Il avait une très belle ambiance. C'est dommage que le match bascule de la sorte... On a été peut-être un peu trop agressif, je ne sais pas. C'est un score sévère, c'est sûr, mais il y a beaucoup d'enseignements dans ce genre de match. On a joué contre une très belle équipe du Brésil, on a donné ce qu'on a pu en seconde période. Il y a eu de belles choses. Bien sûr, ce n'est pas suffisant, on va continuer à se préparer pour la suite. On a vu qu'ils sont très efficaces. Sur leur première situation, ils punissent. Après, on fait mieux en seconde période, on a essayé de ressortir le ballon parfois et on a vu qu'on pouvait aussi avoir de belles séquences de jeu. Après, on jouait contre le top mondial, on a beaucoup à apprendre. Ça fait partie de notre apprentissage. On a une jeune équipe. C'est un très bon test.»
Un carton qui pourrait faire mal aux têtes : «Je ne pense pas. On jouait contre l'une des meilleures équipes du monde. On a vu qu'on a encore beaucoup à apprendre, mais aussi que par séquences, on peut montrer un beau visage. Après, la vérité pour nous, ce sera au début de la Coupe du monde. On espère qu'on sera prêt pour ce moment-là.»
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Les enseignements : «On a peut-être perdu nos nerfs. Je ne vais pas parler de l'arbitrage, ça ne va pas me servir... Mais il y a plein de situations qu'il faut mieux gérer. La gestion de la profondeur par exemple. Ils ont de la qualité technique pour mettre les ballons et ils ont trouvé des failles comme ça. On va analyser les matches, voir ce qui a été et ce qui n'a pas été. On ne ressort pas non plus la tête dans le sac. On a essayé de montrer notre meilleur visage, surtout après le repos. On a perdu contre meilleur que nous.»
L'ambiance ? C'est resté dans un cadre assez réglo et que ça a été une fête dans les tribunes.
Ellyes Skhiri
L'ambiance : «On en est très heureux, très fier, on les remercie grandement. L'ambiance a été belle. Malheureusement, peut-être un peu éteinte rapidement par le résultat et les faits de jeu. Mais on les remercie. Ça a été une belle atmosphère. Ça aurait pu être une encore plus belle fête du football. Mais la soirée reste quand même belle pour les supporters. Sifflets et jets de projectiles ? On est conscient qu'il y a souvent ce genre de faits, peu importe la nation. Ils sont là pour nous encourager. Forcément, il y a de la rivalité avec l'adversaire. Après, je pense que les sifflets se sont arrêtés rapidement, il y a eu une prise de conscience assez rapide des supporters. Ce ne sont pas forcément des choses qu'on aime voir, on respecte l'équipe du Brésil et on était très content de les affronter. Il y a forcément de l'animosité parce qu'il y a de la motivation de part et d'autre mais je pense que c'est resté dans un cadre assez réglo et que ça a été une fête dans les tribunes.»
La Tunisie mieux armée pour la Coupe du monde qu'en 2018 : «Oui. Il y a des joueurs qui ont pris de l'expérience depuis quatre ans, qui en seront à leur deuxième compétition, j'en fais partie. J'espère qu'on aura tous appris et qu'on débutera la compétition par un gros match contre le Danemark. Ce sera un match très important pour lancer la compétition. Après, on est aussi conscient de la qualité de notre groupe : Danemark, France et on ne va pas sous-estimer l'Australie. On ne part certainement pas favori. Mais dans une compétition comme celle-là, tout est possible. On a envie de créer l'exploit. On va jouer une équipe du Danemark que je trouve très sous-estimée. On a pu le voir avec la victoire sur la France récemment (2-0 dimanche à Copenhague, NDLR). Il faudra être présent et préparer au mieux ce match parce que ce sera capital pour la suite du tournoi.»
