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Trois Charentais dans la vague Sainte-Soline

Trois Charentais dans la vague Sainte-Soline
De gauche à droite : Me Alexis Baudelin, Jean Hilbert, François Bouyat, David Hilbert.

Julie Desbois

publié le 28 novembre 2022 à 22h58, modifié à23h04.

Trois Charentais comparaissaient lundi 28 novembre devant le tribunal de Niort pour leur participation à la manifestation interdite du 29 octobre contre les bassines agricoles.

Ils sont trois Charentais à avoir comparu ce lundi devant le tribunal de Niort. Tous interpellés lors de la manifestation de Sainte-Soline. Il y a François Bouyat, 66 ans...

Ils sont trois Charentais à avoir comparu ce lundi devant le tribunal de Niort. Tous interpellés lors de la manifestation de Sainte-Soline. Il y a François Bouyat, 66 ans. Ancien professeur de sport à Barbezieux, membre actif d’Attac, il venait de franchir la première ligne de gendarmes lorsqu’il a été intercepté. « Je m’étais écarté pour éviter de prendre des lacrymos, rejoue l’homme au visage sérieux. Je me suis retrouvé en avance du cortège, ça a été un jeu d’enfant pour les gendarmes de m’arrêter. » Il est rejoint dans son infortune par deux frères de Saint-Claud. Jean Hilbert, 29 ans, et David, 35 ans. Les deux vivent ensemble, portent un projet de maraîchage ensemble, sont allés à la manif dans la même voiture et ont été arrêtés à quelques mètres de distance. « On était assis et ils nous sont tombés dessus », résume Jean Hilbert. Les deux prennent un peu de répit à une centaine de mètres de la bassine, tout juste dégagée par les gendarmes.

Tous les trois le promettent : « on n’a pas été violents ». David Hilbert, comme preuve de bonne foi : « On est affiliés à aucun groupe, c’était ma première manif. Je ne savais même pas qu’on pouvait se faire arrêter parce qu’elle était interdite. »

Malgré ce coup de semonce judiciaire, les militants se montrent déterminés. « Je ressens ce procès comme une injustice, j’ai envie de dire mon indignation », clame François Bouyat. Jean Hilbert abonde : « Ce procès me motive à prendre encore plus position. Le fait de ne pas laisser le peuple parler, c’est ça qui génère de la violence. »

François Bouyat et David Hilbert ont écopé de deux mois de prison avec sursis. Jean Hilbert de trois mois, en raison d’une mention antérieure sur son casier judiciaire.