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Ukraine : Kiev affirme avoir repoussé une attaque près de Blahodatne, que Wagner dit contrôler

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L'armée russe Wagner avait assuré avoir pris la région de Donestk. (Illustration) © Ihor Tkachov / AFP

Europe 1 avec AFP 14h01, le 29 janvier 2023
Au 339e jour de la guerre en Ukraine, l'armée ukrainienne a affirmé dimanche avoir repoussé une attaque près du village de Blahodatne situé dans la région de Donestk, tandis que le groupe paramilitaire russe privé Wagner assurait en avoir pris le contrôle. D'un autre côté, la Corée du Nord a démenti fournir des armes à la Russie.
L'ESSENTIEL

L'armée ukrainienne a affirmé dimanche avoir repoussé une attaque près du village de Blahodatne situé dans la région de Donestk (est de l'Ukraine), tandis que le groupe paramilitaire russe privé Wagner assurait en avoir pris le contrôle. Les troupes de Kiev ont "repoussé des attaques près (...) de Blahodatne" et de treize autres localités dans la région de Donestk, a assuré l'état-major ukrainien dans son communiqué quotidien. Mais le groupe Wagner avait annoncé un peu plus tôt que ses unités avaient pris le contrôle de ce village.

"Les unités de Wagner PMC ont pris Blahodatne. Blahodatne est sous notre contrôle", a affirmé Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire, cité par son service de presse. Le ministère russe de la Défense n'a pas confirmé à ce stade. Moscou a fait de la capture de la totalité de la région séparatiste de Donestk --dont le président russe Vladimir Poutine a proclamé l'annexion fin septembre-- le principal objectif du conflit en Ukraine. Kiev a récemment indiqué que les troupes russes avaient accru leurs attaques dans l'est du pays, en particulier contre les villes de Vougledar et de Bakhmout.

La Russie s'est emparée courant janvier, après d'intenses combats, de la ville de Soledar ce qui a constitué sa première victoire après plusieurs mois de défaites sur les champs de bataille. Blahodatne se trouve au nord de Bakhmout, ville convoitée depuis de longs mois par Moscou et où se déroulent certains des combats les plus violents depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022. Par ailleurs, le gouverneur local Pavlo Kirilenko a signalé dimanche que cinq civils avaient été tués lors d'attaques menées dans la région de Donetsk au cours de la journée écoulée, dont une personne à Bakhmout.

La Corée du Nord dément fournir des armes à la Russie

La Corée du Nord a démenti dimanche fournir des armes à Moscou après que Washington l'a accusée de livrer des roquettes et des missiles au groupe paramilitaire russe Wagner, engagé en Ukraine. La semaine dernière, le porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby, a diffusé des images du renseignement américain montrant de supposés wagons russes revenir de Corée du Nord chargés d'équipements militaires, dont des roquettes pour Wagner. Dans la foulée, les Etats-Unis ont désigné Wagner comme une "organisation criminelle" et déclaré transmettre ces enregistrements à l'ONU dans le cadre des sanctions visant Pyongyang.

Un haut représentant du gouvernement nord-coréen a dénoncé dimanche "une tentative stupide de justifier" les futurs envois d'armes à l'Ukraine par Washington, qui a promis jeudi 31 chars d'assaut Abrams à Kiev. Cité par l'agence de presse officielle KCNA, le directeur général du Département des affaires américaines nord-coréen, Kwon Jong Gun, a rejeté cette "rumeur créée de toutes pièces" et a prévenu les États-Unis qu'ils s'exposeraient à un "résultat vraiment indésirable" s'ils continuaient à la répandre. "Essayer de ternir l'image de (la Corée du Nord) en fabriquant une chose qui n'existe pas est une grave provocation qui ne peut jamais être permise et ne peut que déclencher une réaction", a-t-il ajouté.

Kim Yo Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, avait critiqué dès vendredi les promesses d'envoi d'armes à l'Ukraine par les États-Unis, les accusant de "franchir encore plus loin la ligne rouge". La Russie est, avec la Chine, l'un des rares alliés internationaux de Pyongyang et a déjà aidé directement le régime nord-coréen. À part la Syrie et la Russie, la Corée du Nord est le seul pays à avoir reconnu l'indépendance de Lougansk et de Donetsk, deux régions séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.

La Russie, l'un des cinq membres permanents au Conseil de sécurité de l'ONU, a longtemps plaidé contre le durcissement des sanctions internationales contre la Corée du Nord et a même demandé leur assouplissement pour des raisons humanitaires. À l'occasion d'une rencontre dimanche à Séoul avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Park Jin, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a exprimé des inquiétudes quant à la posture de Pyongyang, tant au niveau de ses "dangereux" tests militaires que de son "soutien à l'effort de guerre de la Russie" en Ukraine.

Kim Jong Un a déclaré en 2022 vouloir que son pays détienne la force nucléaire la plus puissante du monde, qualifiant en septembre d'"irréversible" le statut de puissance nucléaire du Nord. Séoul et Washington prêtent à Pyongyang l'intention de mener prochainement un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis 2017.