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Un lien entre aliments transformés et cancer de l'ovaire ?

Pizzas surgelées, pâte à cookie, frites, sodas, saucisses, bonbons... Tous ces aliments transformés pourraient être à l'origine de cancers, et particulièrement de celui de l'ovaire, d'après une récente étude britannique, menée sur plus de 197 000 personnes.

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Les patients, issus d'une large banque de données britannique ont été suivis médicalement et ont indiqué leurs habitudes alimentaires. L'étude, publiée dans la revue eClinicalMedicine, a porté sur plus de 197 000 personnes au Royaume-Uni. Les scientifiques ont examiné le lien entre la consommation d'aliments ultra-transformés et 34 types de cancer sur une une périide de 10 ans.

Les aliments transformés représentaient entre 9,1% et 41,4% de l'alimentation des participants à l'étude. Ensuite les chercheurs ont comparé leurs habitudes alimentaires avec les dossiers médicaux répertoriant les diagnostics de cancer et les décès.

Risque de cancer de l'ovaire en hausse de 19%

Quels ont été les résultats ? Les scientifiques de l'Imperial College of London ont observé que chaque tranche de 10% de consommation d'aliments ultra-transformés représentait une hausse de 2% du risque de cancer, et de 19% du risque de développer un cancer des ovaires. Le risque de mourir d'un cancer augmentait lui aussi : de 6% pour tout type de cancer et de 30% dans le cas du cancer ovarien.

Ce n'est pas la première fois qu'un lien est observé entre aliments transformés et cancer. En effet, selon une étude récente (Inserm, Inra, Université Paris 13) ayant suivi la cohorte NutriNet-santé pendant deux ans, une augmentation de 10 % de la proportion d'aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire augmente de plus de 10 % le risque de développer un cancer.

Si ces deux études sont inquiétantes, elle devront être confirmées par d'autres études. Le lien de cause à effet n'est pas démontré.

Le public concerné par cette grande consommation de produits transformés est aussi un public qui a tendance à boire davantage de sodas, moins de thé et de café, et à consommer moins de fruits et légumes. Ce sont aussi des patients qui ont tendance à faire moins d'exercice physique, à être plus touchés par le surpoids.

"Cela pourrait signifier qu'il ne s'agit peut-être pas d'un effet spécifique des aliments ultra-transformés eux-mêmes, mais plutôt de l'impact d'une consommation réduite d'aliments plus sains", a déclaré Duane Mellor de l'Aston Medical School de Birmingham (et qui n'a pas participé à l'étude) à CNN .

Les chercheurs insistent donc sur le fait de ne pas uniquement prendre en compte la consommation de ces aliments transformés, mais aussi tout ce qui peut manquer à l'équilibre de leur alimentation et de leur organisme en général, pour expliquer la survenue de ces cancers. Autrement dit, en attendant d'en savoir plus et comme toujours, il convient d'adopter une alimentation équilibrée et de préférer le "fait maison" aux plats industriels.

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