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Une personne sur vingt-trois dans le monde aura besoin d'aide humanitaire en 2023

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian

Les besoins en aide humanitaire ont augmenté de près d'un quart par rapport à l'année dernière: l'ONU estime qu'un nombre record de 339 millions de personnes, soit une personne sur vingt-trois dans le monde, souffriront en 2023 des «événements extrêmes» de cette année, et auront un besoin urgent d'aide. Cela représente 65 millions de personnes en plus que l'an dernier, et l'équivalent de la totalité des habitants des États-Unis, qui est le troisième pays le plus peuplé au monde.

Les effets du dérèglement climatique, de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et de la plus grande crise alimentaire mondiale de l'histoire moderne sont les principales raisons de cette crise humanitaire inédite.

L'ONU et ses agences partenaires estiment qu'il leur faudrait recevoir 51,5 milliards de dollars de dons afin de financer les opérations de secours, ce qui représente également une augmentation de budget de 25% par rapport au début de l'année 2022.

Des ressources incertaines

Les personnes qui auront besoin d'aide sont réparties à travers soixante-huit pays, dont dix sont en posture critique, et nécessiteront des plans d'aide humanitaire d'un coût supérieur à un milliard de dollars. Cela concerne notamment l'Afghanistan, la Syrie, le Yémen, l'Ukraine, l'Éthiopie, la République démocratique du Congo, et la Somalie.

Le financement reste l'enjeu majeur: cette année, seulement 44% des ressources nécessaires à l'effort humanitaire ont pu être rassemblées. L'ONU et ses partenaires souhaitent être en mesure de porter assistance et secours à 230 millions de personnes dans le besoin, et misent sur le fait que d'autres organisations et donateurs pourront couvrir les 109 millions restants.

«La générosité de quelques États membres –et ils devraient être plus nombreux– est maintenue. L'écart [de financement] est dû aux besoins, pas au financement, et les besoins augmentent parce que nous avons été frappés par la guerre en Ukraine, par le Covid, par le climat. Et je crains que 2023 ne soit une accélération de toutes ces tendances», a déclaré Martin Griffiths, sous-secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence.

D'ici la fin de l'année, l'ONU estime qu'au moins 222 millions de personnes seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (notamment en Somalie, en Afghanistan et au Yémen), et que plus 45 millions de personnes dans trente-sept pays risquent de souffrir de la famine.