Les formations évoluent pour mieux prendre en compte les objectifs de développement durable et les nouvelles possibilités offertes par le numérique.
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Dans les écoles d’architecture, d’ingénieurs, d’urbanisme ou de design, un nouveau paradigme, jadis périphérique, devient peu à peu central. Celui d’une ville plus durable, plus frugale et inclusive, utilisant la technologie à bon escient. Une nouvelle vision en phase avec les aspirations de nombre d’étudiants et de jeunes diplômés.
Cette nouvelle ère s’exprime, du côté des formations en architecture, par la réalisation de projets à base de matériaux biosourcés ou recyclés. Dans les masters en urbanisme, les étudiants apprennent à raisonner à partir de l’existant en réutilisant des bâtiments, en testant de nouvelles formes d’occupation plus transitoires.
A l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage (Ensap) de Bordeaux, ils travaillent depuis déjà quelques années dans un atelier avec l’Institut supérieur aquitain du bâtiment et des travaux publics (ISA BTP), une école d’ingénieurs située à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), afin de concevoir des bâtiments plus efficaces sur le plan énergétique.
Une double culture qui a été utile à Bénédicte pour imaginer, avec deux autres camarades, un projet de quartier écologique primé par le concours d’architecture de Saint-Gobain, destiné aux étudiants : « Nous avons essayé de mettre le bon matériau au bon endroit, souligne-t-elle. Et quand on n’a pas d’autre choix que d’utiliser du béton, on fait attention à ce que ce soit optimisé le plus possible. »
Un diplôme sur les « tiers-lieux »
La ville plus durable est aussi une ville davantage tournée vers l’usager. Les formations tentent de valoriser la prise en compte des habitants dans la fabrique et la gouvernance de la ville, comme au sein du master « alternatives urbaines et démarches expérimentales » de l’Ecole d’urbanisme de Paris.
Ce cursus offre à des étudiants issus d’horizons divers – ingénierie, architecture, urbanisme, géographie, etc. – une formation à la conception d’espaces publics, aux méthodes de participation citoyenne ou encore à l’intégration du genre dans l’aménagement urbain.
L’originalité du master, ce sont les ateliers hors les murs, où les étudiants réalisent leur projet. Pauline, 26 ans, qui a intégré ce master après une formation dans une école de paysage, a effectué un stage au sein d’un programme d’urbanisme participatif à Bagneux (Hauts-de-Seine). « L’idée est d’ouvrir sur le chantier d’un futur lycée un tiers-lieu, où les habitants du quartier peuvent contribuer à dessiner les contours de ce futur équipement », explique-t-elle.
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