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Vente illicite d'alcool : Lidl condamné après le décès d'un mineur

Europe 1 avec AFP 19h01, le 08 décembre 2022

Lidl a été condamnée jeudi à 5.000 euros d'amende par le tribunal de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour vente illicite d'alcool à un mineur. Les juges ont suivi les réquisitions du parquet qui estimait que la chaîne de supermarchés n'était pas allée "au bout de la démarche de vérification" de l'âge des clients.

L'adolescent était mort à scooter après avoir acheté de la vodka dans un magasin Lidl : l'enseigne a été condamnée jeudi à 5.000 euros d'amende par le tribunal de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) pour vente illicite d'alcool à un mineur. Les juges ont suivi les réquisitions du parquet qui estimait que la chaîne de supermarchés n'était pas allée "au bout de la démarche de vérification" de l'âge des clients.

Aucune faute imputable selon l'avocate de Lidl

Contactée par l'AFP, cette dernière indique qu'elle fera appel du jugement "car elle n'a pas commis cette infraction". Lors de l'audience tenue il y a un mois, l'avocate de Lidl avait plaidé la relaxe, estimant qu'"aucune faute" ne pouvait lui être imputée. La mère de la victime, un garçon de 16 ans, avait porté plainte contre la chaîne "non pas pour faire un exemple qui ne lui servira à rien, mais pour que le décès de son fils ne soit pas vain", avait indiqué son avocat, Antoine Tugas, lors du procès.

Le 8 mai 2021, à 18h15, l'adolescent qui présentait un taux d'alcool de 0,56 g par litre de sang selon l'autopsie avait trouvé la mort dans un choc avec un pylône à Urrugne, près d'Hendaye, après avoir été percuté par un ami qui circulait également à scooter, alcoolisé lui aussi.

Mauvaise estimation ?

Jugé devant un tribunal pour enfants, ce dernier a été reconnu coupable d'homicide involontaire. Deux bouteilles de vodka avaient été achetées par les deux jeunes, peu après 13 heures le jour des faits, selon l'accusation. A l'audience, l'avocate de l'enseigne avait affirmé qu'il était "rigoureusement impossible de savoir avec certitude" que l'achat avait bien été effectué par les adolescents, en avançant l'hypothèse d'une tierce personne, majeure, qui serait passée en caisse pour eux.

Lors du paiement, un message s'affiche sur l'écran du caissier qui doit valider l'âge légal de l'acheteur. L'employé en poste le jour des faits dans le magasin Lidl concerné a reconnu qu'il avait "pu oublier" ou "estimer" que les adolescents "étaient majeurs", sans se souvenir les avoir vus.