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Ventes d’armes : une période faste pour Israël

L’année 2021 a été celle de tous les records pour l’industrie militaire israélienne. “Selon les chiffres fournis par la Direction de la coopération internationale en matière de défense du ministère de la Défense, les exportations militaires ont bondi de 30 % par rapport à 2020, passant de 8,6 à 11,3 milliards de dollars”, annonce Oded Yaron dans Ha’Aretz.

Et, vu l’évolution du contexte international, l’année 2022 promet de battre de nouveaux records. De fait, pour Oded Yaron, deux facteurs principaux expliquent cette augmentation des exportations d’armes par Israël. Les accords d’Abraham, signés à l’automne 2020 sous l’égide des États-Unis, entre Israël, d’une part, et les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc, d’autre part, ont immédiatement débouché sur la signature de contrats d’armements israéliens avec ces États arabes.

Les drapeaux des États-Unis, des Émirats arabes unis, d’Israël et de Bahreïn, le long d’une route à Netanya en Israël, le 14 septembre 2020.
Les drapeaux des États-Unis, des Émirats arabes unis, d’Israël et de Bahreïn, le long d’une route à Netanya en Israël, le 14 septembre 2020. PHOTO Nir Elias REUTERS.

Ainsi, “dès 2021, les ventes de matériel militaire aux deux pays du Golfe persique représentaient déjà 7 % des exportations israéliennes, soit un montant de 800 millions de dollars”, souligne Oded Yaron.

Le “carton” des systèmes antiaériens israéliens

Deuxième facteur, la guerre en Ukraine et le développement des capacités balistiques de la République islamique d’Iran. “L’apparition des drones kamikazes iraniens sur le théâtre ukrainien et leur succès ont mis les États du Golfe en alerte face au potentiel militaire de Téhéran, ces pays ayant déjà eu à subir des attaques de l’Iran, jusqu’à présent ponctuelles.”

Conséquence logique de l’aggravation de la menace aérienne, le gros des contrats d’exportations de matériel militaire israélien concerne le domaine de la défense antiaérienne et implique avant tout les États arabes du Golfe. “Il y a quelques semaines, Benny Gantz [ministre sortant de la Défense] annonçait qu’entre la signature des accords d’Abraham et l’été 2022, la valeur des contrats d’exportation portant sur des systèmes antiaériens avait atteint un montant de 3 milliards de dollars”, rappelle Ha’Aretz.

Seul bémol, selon Oded Yaron, le secteur des cyberarmes. Jusqu’à récemment, ce secteur, incarné par Pegasus, était considéré comme l’atout stratégique d’Israël. “Sauf que les abus commis par ce logiciel espion à l’encontre de propres alliés d’Israël ont conduit l’administration américaine de Joe Biden à placer deux entreprises israéliennes, les groupes NSO et Candiru, sur une liste noire.” Pour ce secteur, “plus dure sera la chute”, conclut Ha’Aretz.