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Gérald Darmanin a ciblé, mercredi, «une partie de la gauche et de l’extrême gauche», en l’accusant de «vomir sur les policiers et les gendarmes». Eliot Blondet/ABACA

RÉCIT - Dans un climat tendu, le ministre de l’Intérieur veut incarner l’ordre.

L’anaphore a été soigneusement préparée. Au micro de l’Assemblée nationale, ce mardi 28 mars, Gérald Darmanin se tourne vers la gauche de l’hémicycle, doigts pointés. «Que s’est-il passé à gauche pour qu’on confonde casseurs et policiers?», lance-t-il. «Que s’est-il passé à gauche pour qu’on ne respecte plus l’uniforme de la République? Que s’est-il passé à gauche pour qu’on oublie à ce point Clemenceau, Chevènement, Cazeneuve, Valls, Mitterrand, Badinter?» Sur les bancs de la majorité, ses soutiens l’ovationnent.

Dans un climat social tendu par le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites, le ministre de l’Intérieur tente de se présenter en garant de l’ordre. Jeudi dernier, en dénonçant les violences de «casseurs» présents pour «casser du flic et des bâtiments publics», en marge des manifestations contre le projet de l’exécutif.

Mardi, en déployant 13.000 policiers et gendarmes, dont 5500 à Paris, pour contenir les heurts recensés pour la dixième journée de mobilisation…

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