Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 000 bornes de recharge pour véhicules électriques installées d'ici la fin 2021. Actuellement, seuls 60 000 points de charge ont été recensés, mais ce rendez-vous manqué présente les avantages suivants : Accélérer le déploiement des infrastructures de bornes de recharge avec une augmentation significative de plus de 55% sur l'année (*). Si toutes les régions étaient sur le même bateau, on pourrait presque s'en féliciter. Des objectifs quantitatifs sont certes nécessaires pour fixer le cap, mais ils ne peuvent être atteints en compromettant la qualité des infrastructures et l'adéquation des temps de transit sur site.
A bien y regarder, l'Ile de France concentre à elle seule près de 20% des bornes installées. Logique a priori si l'on se réfère à sa part dans la population nationale. Mais l'Ile-de-France est aussi une agglomération avec le taux de motorisation des ménages le plus bas (**), la densité la plus élevée et les infrastructures de transport en commun les plus diversifiées. A l'inverse, les zones les moins urbanisées, où la voiture est indispensable pour les déplacements quotidiens, apparaissent clairement sous-équipées. La campagne française abandonnée connaît désormais une zone morte pour la recharge après avoir souffert d'une zone morte pour les téléphones portables et l'internet haut débit. Cependant, si le décret de 2014 a eu l'avantage d'enclencher très tôt la dynamique des équipements municipaux, ces initiatives ont souvent été rendues publiques et ne sont plus utilisables.
Recharge rapide, privilèges grande ville et autoroute
Ensuite, pour faciliter le quotidien et concurrencer les modèles essence et diesel en autonomie et en polyvalence En complément, la possibilité d'un véhicule électrique de nouvelle génération équipé d'une batterie de plus grande capacité. Avec seulement 8% de ces bornes dites à haut débit (DC, plus performantes que les bornes AC alimentant les prises domestiques), la France est déjà mal lotie par rapport à ses voisins européens comme l'Allemagne qui en compte 16. Il semble qu'elle soit devenue . % Soit Portugal 18 %. Cependant, les essaims de points qui les placent dessinent de façon plus flagrante la France à deux vitesses et concentrée autour des plus grands agglomérats et des autoroutes qui les relient.
En dehors des grands centres-villes, ces prises, recherchées par les personnes parcourant de longues distances, peuvent offrir des centaines de kilomètres d'autonomie pendant les pauses, ce qui les rend adaptées au dépassement des véhicules électriques. qui y vivent. Sans voiture alternative pour leur trajet quotidien. L'insuffisance des infrastructures de recharge, malgré des prix d'achat des véhicules électriques encore élevés malgré les aides publiques, représente pourtant l'un des freins majeurs à l'adoption des véhicules électriques. Avec la volonté européenne d'interdire les moteurs thermiques d'ici 2035, il est impératif de combler les lacunes du réseau français, inadapté aux temps de transit et mal entretenu, afin de répondre aux besoins quotidiens des automobilistes.
La rentabilité à court terme comme seule boussole pour les facturiers.
Jamais autant d'annonces n'ont été faites concernant l'installation de centaines de bornes de recharge rapide le long de l'autoroute dans un grand parking de Paris. Est-ce vraiment un endroit qui demande des efforts ? Plus la puissance de recharge est élevée, plus l'investissement est important.La rentabilité du réseau de terminaux répond à des exigences telles qu'un faible taux d'utilisation avec une faible compatibilité avec les sites dispersés et une facilité d'entretien et de réparation. Mais sans points de charge visibles, les zones urbaines et rurales restent exclues de la transition vers les véhicules électriques. L'inégalité d'accès aux terminaux à haut débit constitue un risque supplémentaire de division sociale et territoriale.
Amener la recharge là où les Français sont naturellement
Les opérateurs de bornes de recharge peuvent éviter le risque de cette énorme fracture. A condition de ne pas oublier les zones où les infrastructures manquent, et surtout en se rapprochant des usagers et de leurs passages quotidiens, notamment les lieux d'activité et de consommation (supermarchés, restaurants, commerces, centres de loisirs). ), en garantissant la meilleure qualité de service pour recharger lors de vos courses, aller au cinéma ou au restaurant. La recharge donne aux Français la possibilité de se simplifier la vie en acheminant l'électricité vers un lieu naturel plutôt que de la détourner vers une station-service. Et seuls des objectifs de rentabilité à long terme peuvent contribuer à la démocratisation du véhicule électrique dans toutes les régions d'ici 2035.
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* Baromètre Avere www.avere-france.org/publications
* * INSEE www.insee.fr/fr/statistiques/2012694#titre-bloc-3
