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REPORTAGE. À l’école de guerre de l’Armée de terre, les haut gradés de demain affinent leur tactique en jouant à des jeux de guerre.
Par Lou Roméo
Temps de lecture : 5 min
« Ça va trop vite. En un jet de dé, ils traversent le plateau… Est-ce qu'on doit lancer l'artillerie ou pas ? » Au troisième étage d'un bâtiment de l'École militaire, dans le 15e arrondissement de Paris, des trentenaires en uniforme froncent les sourcils en avançant des pions. À chaque tour, les bleus tentent de reprendre le terrain occupé par les rouges.
Sur une carte fictive d'apparence réaliste, qui représente un champ de bataille d'environ 80 kilomètres de long, incluant des forêts et des lacs, les bleus disposent de 36 heures, soit neuf tours de jeu, pour mener à bien leur mission. Avançant à couvert – les adversaires doivent effectuer un repérage pour savoir quelle unité, chars lourds, infanterie mécanisée, artillerie ou simple leurre, se cache derrière chaque pion –, ils tentent d...