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Wenceslas Lauret à propos des commotions : « Le joueur doit aussi s'écouter »

Le troisième-ligne du Racing Wenceslas Lauret, avec le casque rouge qu'il porte pour soutenir Bernard Le Roux, arrêté 6 mois après un coup reçu à la tête. (Alain Mounic/L'Équipe)

Le troisième-ligne du Racing Wenceslas Lauret, avec le casque rouge qu'il porte pour soutenir Bernard Le Roux, arrêté 6 mois après un coup reçu à la tête. (Alain Mounic/L'Équipe)

L'ancien troisième-ligne international du Racing, victime de plusieurs commotions au cours de sa carrière, ne peut pas être insensible à la situation d'Alexandre Lapandry, qui a déposé plainte contre le club de Clermont.

F. Be. 07 décembre 2022 à 12h15

Wenceslas Lauret n'avait pas lu les déclarations d'Alexandre Lapandry dans L'Équipe quand il s'est présenté en conférence de presse mardi. Mais le sujet des commotions cérébrales est sensible pour le troisième-ligne du Racing (33 ans, 27 sélections).

« J'ai subi plusieurs commotions en début de carrière. J'ai été arrêté trois mois à une période. En ce moment, un de mes amis, Bernard Le Roux, est arrêté six mois à cause de ce problème. Il faut l'entourer. Il a besoin de sentir notre soutien parce que c'est difficile une absence aussi prolongée. Je suis passé par là. Depuis quelques semaines, je joue avec un casque rouge, c'est un peu pour lui (Le Roux a l'habitude de porter un casque rouge sur le terrain).

« Rétrospectivement, oui, si je repense à certaines situations où je me suis retrouvé, je prends peur

J'ai connu l'époque où c'était tabou de parler des commotions dans le rugby, l'époque où le coach te félicitait parce que tu n'étais pas sorti alors que bon... Je me souviens de (Thierry) Dusautoir qui prend un choc, qui titube et qui continue. C'était normal. Rétrospectivement, oui, si je repense à certaines situations où je me suis retrouvé, je prends peur. Je n'en dirai pas plus.

Aujourd'hui, le curseur a changé et c'est très bien. Moi je parle beaucoup de tout ça autour de moi, avec les jeunes surtout. Je leur parle de la bêtise du joueur qui se croit indispensable ou qui a peur de perdre sa place dans l'équipe et qui cache les choses. Une fois que le cerveau a brûlé, il n'y a plus rien à faire. Bien sûr que les clubs, les staffs doivent être à l'écoute mais le joueur doit aussi s'écouter. »

Lauret arrivera à la fin de son contrat avec le Racing en juin prochain. Il n'a pas encore tranché la question de son avenir mais donne une première tendance : « Il y a la possibilité de rester au Racing en tant que joker Coupe du monde, explique-t-il. Ensuite, un départ à l'étranger est une hypothèse. Au Japon par exemple. Yoann Maestri est parti en deuxième division là-bas et ça a l'air de bien se passer. Sinon ce sera la retraite pour moi. »

publié le 7 décembre 2022 à 12h15