Wilfrid Hounkpatin, après la victoire de Castres contre l'UBB : « À 12-0, on a eu chaud au... »

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David Darricarrère, entraîneur adjoint de Castres, après la victoire contre l'UBB (23-18) : « Le caractère de l'équipe n'est plus à prouver, on a souvent été condamnés, menés, mais on a cette force, avec un public hyper présent qui nous a portés. Il n'y a pas eu d'inquiétude car on ne voit pas le ballon sur les premières minutes. Et puis ceux qu'on a, on les tombe, on les rend avec beaucoup de scories. Mais quand on a eu la main sur le ballon, ce fut différent.

On a un déficit de confiance. Mais quand on parvient à faire en match ce qu'on fait à l'entraînement, à déplacer le jeu à gagner des duels... Il ne fallait pas s'affoler. On a manqué de quelque chose pour aller chercher ce point de bonus qui nous tendait les bras. Il y a un manque de confiance. Au classement, si tu regardes vers le bas, tu te mets une pression négative. »

Santiago Arata, demi de mêlée de Castres : « C'est une victoire qui fait du bien. Cela fait deux mois que je suis blessé. J'ai fait de grosses semaines pour revenir. Mes coéquipiers m'ont aidé. J'avais beaucoup d'énergie, j'ai eu l'occasion de porter beaucoup de ballons, j'ai trouvé des trous, j'étais comme une petite souris. On avait besoin de commencer comme ça, d'être mené. À 12-0, sur le coup d'envoi d'Urdapilleta, le stade tremblait.

C'est une épreuve. Et cela nous a mis en confiance. On a gagné, c'est bien, mais il faut utiliser ça pour aller chercher les matches à l'extérieur. On n'a pas lâché. C'est juste d'être un peu plus précis. Il faut maîtriser la chose un peu mieux. Des erreurs qui se retournent contre nous. On appelle ça le money-time et ça se travaille avec les leaders de jeu, notamment dans les dernières minutes de match. »

Wilfrid Hounkpatin, pilier droit de Castres : « C'était un peu stressant, il y avait de la pression sur ce match, surtout quand on joue à domicile. C'était annoncé comme un tournant de la saison. Sous pression, on voit le caractère d'une équipe. On a répondu présent. À 12-0, on a eu chaud au cul, ça prouve encore une fois la mentalité cette équipe.

À 12-0, on se regarde, on se dit que c'est le moment de se réveiller, les leaders parlent, (Benjamin) Urdapilleta commence à gueuler sur tout le monde. Le public nous a pas lâchés. On a tenté des choses. Et c'est aussi frustrant car on passe à côté du bonus offensif, faut qu'on travaille dessus, qu'on reste froids, il faut qu'on prenne le temps, apprendre à être patient dans ces zones de marque pour aller chercher un essai supplémentaire. On est capables de le faire.

On est une équipe de caractère, avec un coeur qui bat fort. C'est de bon augure pour la suite du Championnat. Il faut viser haut. Je ne suis pas là pour viser le maintien. Je parle d'aller accrocher les gros. On est une équipe pénible. Il faut l'assumer. C'est cool de marquer pour ma centième. C'est bien. À Castres, on travaille pour l'équipe, pas pour l'individu. »