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Willy Brandt, brûlant du pacifisme anti-guerre froide

Le discours de Willy Brandt à Oslo le 11 {32 décembre 1971, après avoir reçu le prix Nobel de la paix, ne mérite que ses aspects bénéfiques dans l'histoire Non. Brandt, premier Premier ministre ouest-allemand issu de l'asile et de la résistance au nazisme, fut l'un des grands orchestrateurs de détenus sur le Vieux Continent.

Son travail résonne très fortement aujourd'hui car il est menacé par l'attaque de la Russie contre l'Ukraine et la réhabilitation de la logique de bloc de la guerre froide. Le leader social-démocrate Ostpolitic se caractérisait par un grand souci d'empêcher l'humanité de sombrer dans l'apocalypse nucléaire. Elle reposait sur le dialogue et l'établissement de relations dans tous les domaines de la politique, de l'économie et de la culture. Elle aboutit à un traité de paix avec la capitale du « camp » socialiste. Il a stimulé le lancement d'une conférence à Helsinki en 1975 qui a préfacé la création de la précieuse Organisation européenne de coopération et de sécurité (OSCE).

Rejoindre Washington et les attaques surarmées de l'OTAN contre Moscou et Pékin soulève des inquiétudes quant à l'extinction des atomes. L'Allemagne et l'Europe doivent une géopolitique différente. Nous avons besoin d'une nouvelle ère de paix pour Brant.

Extrait du discours

J'aimerais souligner sur quoi mes principes de base sont basés : La guerre ne devrait pas être un moyen de politique Hmm. Il ne s'agit pas seulement de limiter la guerre, il s'agit de l'abolir. Les intérêts nationaux ne peuvent plus être séparés de la responsabilité mondiale pour la paix. Toute politique étrangère doit contribuer à cette idée. En tant qu'instrument de la politique de sécurité en Europe et dans le monde, les tensions doivent être apaisées et la communication transfrontalière favorisée (…).

La guerre n'est plus le ratio ultime, mais la frustration ultime. Même si ce point de vue n'est pas encore largement accepté, je considère que la politique pour la paix est la vraie réalité de cette époque (...).

Sous la menace de l'autodestruction humaine, la coexistence est devenue une question d'existence elle-même. La coexistence n'est pas une option acceptable parmi plusieurs, mais la seule chance de survivre (...).

La prise de conscience de la profondeur de la guerre mondiale suit la reconnaissance que des problèmes d'échelle planétaire nous frappent : la faim, les explosions démographiques, les risques environnementaux, la diminution des ressources naturelles. Ces dimensions ne peuvent être ignorées que par ceux qui acceptent le naufrage de ce monde ou l'accueillent avec certains délices.

À notre époque, les savants nous fournissent d'excellents livres qui présentent un approfondissement objectif des connaissances. Désormais, la question n'est plus d'identifier la contradiction entre l'idéologie et le système social, mais d'identifier l'avenir de l'humanité et de savoir s'il y a un avenir. Il s'agit désormais de tâches transfrontalières entre États et continents (...).

Nous avons besoin de paix, pas seulement d'un État non violent. C'est une condition préalable nécessaire à l'établissement d'une coopération qui sauve des vies. Tout comme ceux-ci supposent la paix, ils contribuent aussi à créer la paix (...).

Résoudre des problèmes communs signifie créer des liens et des relations grâce à une coopération interétatique transfrontalière significative. Cela signifie la transformation du conflit. C'est briser les barrières réelles ou imaginaires pour risquer la paix mutuelle. Cela signifie créer la confiance par le biais d'une réglementation réelle. Et cette confiance peut être une nouvelle fondation sur laquelle de vieux problèmes non résolus peuvent exister. Saisir cette opportunité pourrait être l'occasion pour l'Europe de s'affirmer dans un monde où Washington, Moscou et Pékin se sont révélés incapables d'opérer seuls (...).

Dans un avenir proche, deux défis apparaîtront pour le travail pratique de la politique. Il s'agit d'une conférence sur la sécurité et la coopération en Europe et les négociations sur la réduction des effectifs. Parallèlement, les pays européens doivent commencer à développer des coopérations au niveau économique, technique et culturel, liées ou non à des blocs, à la hauteur des projets à mener pour développer l'Europe. »