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Yannick Lintz, présidente du Musée Guimet : « Je veux attirer la philanthropie asiatique »

Trois mois après avoir été nommée à la tête du Musée national des arts asiatiques-Guimet, la spécialiste d’art asiatique et d’art islamique présente ses projets pour redynamiser l’établissement.

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Docteure en histoire et conservatrice du patrimoine, Yannick Lintz, 59 ans, a pris le 1er novembre 2022 la succession de Sophie Makariou à la tête du Musée national des arts asiatiques-Guimet, à Paris, après avoir dirigé le département des arts de l’islam au Musée du Louvre. Pour relever les défis qui se posent à l’établissement, elle envisage de nouer des partenariats avec les pays asiatiques et de solliciter de riches mécènes.

Vous avez été nommée à la tête du Musée Guimet en novembre 2022. Comment appréhendez-vous vos nouvelles fonctions ?

Ici, mon rôle n’est pas de faire des publications savantes, mais de développer et faire rayonner ce musée, le plus grand d’arts asiatiques en Europe, à la hauteur de ses collections et des enjeux de notre époque. Ma chance, c’est d’avoir longtemps travaillé sur l’Orient qui a d’abord été l’Orient arabe, puis l’Orient persan, et l’Asie centrale – je ne suis pas complètement dans l’inconnu !

Les établissements culturels sont fragilisés par le contexte actuel. Le Musée Guimet a enregistré 172 000 visiteurs en 2022, ce n’est pas suffisant. Il y a vingt ans, il en accueillait plus de 400 000. C’est une jauge qui pourrait être la jauge normale.

Qu’envisagez-vous pour y parvenir ?

C’est la priorité de ma mission. J’espère pouvoir commencer à avoir une tendance ascendante dans un an. Il y a différents leviers à actionner. Premièrement, celui de la programmation culturelle. Il faut valoriser ce formidable outil qu’est l’auditorium, actuellement sous-utilisé. C’est par la culture vivante qu’on arrivera aussi à attirer un public plus large. Il me paraît important de construire une vraie programmation avec des rendez-vous réguliers qui permettent de fidéliser un public. S’adresser à la jeunesse est pour moi une priorité.

La culture asiatique, coréenne notamment, connaît un vif intérêt chez les jeunes. Est-ce un levier pour vous ?

Oui, la Corée mais aussi le Japon exercent une fascination sur une partie des jeunes Français. On connaît les feuilletons coréens, les mangas et la formidable créativité du cinéma asiatique, de la littérature. Toute cette culture vivante, il faut la faire entrer au musée et voir comment créer un dialogue avec les collections.

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Je suis convaincue qu’on a besoin d’un renouvellement profond des offres d’un musée. Il ne faut plus se contenter de poser les œuvres et de dire : regardez comme elles dialoguent entre elles. La dimension contemporaine doit pouvoir se réinventer autrement qu’en invitant des artistes à intervenir dans les salles.

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