Gabon
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« Ce scandale démontre bien que la dérive est devenue un mode de fonctionnement imprimé par le ministre Lee White et ses hommes » (libre propos d’Emmanuel Marcos Zue, exploitant forestier)

Le président de la CGPMEI, Emmanuel Marcos Zué Meye Eyene © D.R

Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI), Emmanuel Marcos Zué Meye Eyene a dans une tribune libre dénoncé un système d’opacité et de malversation qui serait mis en place par l’actuel Ministre des Eaux et Forêt, Lee White pour gérer le secteur forêt gabonais. C’est ce système qui est,  selon lui, à l’origine de l’incarcération le 24 Mai 2022 à la prison centrale de Libreville, de Ghislain Moussavou, Directeur général des Eaux et Forêts.  

Ci-dessous l’intégralité de cette tribune libre.


« Ghislain Moussavou était un proche parmi les très proches de Lee White. Un homme de main comme certains pourraient le dire. C’est dans ce climat que le ministère des Eaux et Forêts a  été géré depuis trois ans.

Durant les trois années écoulées,  au ministère des Eaux et Forêts, les actes posés par Ghislain Moussavou à la Direction générale des Forêts n’ont cessé de soulever les mécontentements aussi bien  chez  les agents du ministère qu’auprès  des exploitants forestiers nationaux. Les grèves des agents du ministère n’ont pas faibli et les revendications se sont multipliées entrainant au fil du temps un  climat délétère.

Les agents et opérateurs n’ont pas cessé de demander le départ de Ghislain Moussavou de la tête de la direction générale des Forêts. D’ailleurs sa  nomination à ce poste  ne cadrait pas avec le texte organique de ce ministère qui exige que le DGF soit pris parmi les agents du corps des Eaux et Forêts et jouissant d’une ancienneté de dix ans au moins dans la profession.

Les exploitants forestiers nationaux ont toujours rendu Lee White et son directeur général des Forêts  responsables de la misère dans laquelle ils sont plongés depuis trois ans. Les exploitants forestiers nationaux ont, à plusieurs reprises,  accusés Ghislain Moussavou de privilégier ses amis, les parents de ses amis ou ceux des membres du cabinet de Lee White, au détriment des Gabonais et de la majorité des chinois qui ont longtemps accompagné le secteur et y ont fait les beaux jours. Justement, si Ghislain Moussavou se retrouve à la prison centrale de Libreville, c’est bien à cause d’une de ces affaires longtemps dénoncées par certaines organisations telles que Brainforest et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) d’Emmanuel Marcos Zué Meye Eyene.

Je pense que le ministre Lee White devrait s’inspirer de ce qui arrive à son collaborateur pour comprendre que l’heure a sonné de remettre en cause son mode de gestion dans  ce département et ouvrir le dialogue avec tous les opérateurs du secteur bois.

Ce scandale démontre bien que la dérive est devenue un mode de fonctionnement imprimé par le ministre Lee White et ses hommes. J’appelle donc à la mobilisation des forestiers nationaux. Je pense que la justice vient de donner raison à nos revendications et que nous devons nous faire entendre.

La CGPMEI appelle Lee White à organiser les états généraux du secteur forestier et demande la relance de l’exploitation du Kevazingo longtemps séquestrée par le DGF, Ghislain Moussavou ».

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