La fistule obstétricale ou encore l’incontinence urinaire se traduit par des pertes incontrôlables et involontaires d’urine. Elle est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses, susceptibles de survenir généralement chez la femme lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé, se produisant en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité. Quels facteurs de risques chez la femme ? Que retenir des causes de la maladie, Dr Daouda Kanté dit tout dans cet entretien.
L’incontinence urinaire selon ce Chirurgien Urologue au C.H.U d’Ignace Deen, se traduit par des pertes incontrôlables et involontaires d’urine. Cette maladie qui se manifeste souvent chez les femmes, est dûe à une instabilité vésicale. Elle provoque également une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à long terme des problèmes médicaux chroniques. Sur le plan sociétal, ces femmes victimes sont souvent condamnées à la dépression, à l’isolement et à la marginalisation sociale.
» Lorsqu’on a eu à faire beaucoup de séances d’accouchement, les organes du petit bassin peuvent chuter et quitter leur position normale. Et donc, ce qui se trouve entre la vessie et l’urètre vont se modifier, ou alors c’est parce que l’urètre a été souvent malméné pendant l’accouchement. Alors ça survient quand on fait un effort de toux, effort de rire, ou pendant qu’on est en train de piler ou lorsqu’on est en train de monter les escaliers», a expliqué ce spécialiste.
3/4 des victimes sont des femmes !
Quelques études ont prouvé que les trois quart (3/4) des personnes qui souffrent d’incontinence urinaire sont les femmes. Mais comme toute autre pathologie, ces personnes atteintes de cette maladie, ont la forte chance d’accéder à un traitement efficace selon docteur Kanté.
» Il y a plusieurs possibilités. D’abord il faut souligner que face à ces cas, nous utilisons les bandelettes comme dispositif qu’on met sous l’urètre afin de permettre aux muscles de reprendre de la force et d’empêcher l’écoulement des urines lorsqu’on n’a pas besoin. Au-delà, il y a d’autres techniques chirurgicales qui consistent à prendre les muscles que nous croisons sous l’urètre», a-t-il indiqué avant de recommander ceci: « il est nécessaire de se faire immédiatement consulter par un urologue, une fois exposé à une perte d’urine involontairement, histoire de mieux prévenir cette pathologie», a conseillé Dr Daouda Kanté.
Sâa Robert Koundouno
