Guinea
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Guinée : Mamadi Doumbouya bientôt "dos au mur"?

CONAKRY-La frustration et la défiance grandissent en Guinée. La Junte militaire au Pouvoir réfractaire à toutes formes de contestation ne lésine plus sur les moyens pour étouffer tout rassemblement. Mais est-ce la solution ? Rien n'est moins sûr. 

Déjà sous le feu des tirs croisés d’une frange importante de la classe politique et de la société civile, le CNRD fait face à la colère des parieurs et certains employés de la société de pari « Guinée Games » dont les actions ont été transférées à la Lonagui.

Des escarmouches ont été signalées çà et là ce mardi 16 août 2022 dans la capitale, alors qu’hier lundi 15 août, des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers de banlieue dans la soirée.

Des petits regroupements de protestataires contre le gel des activités de la société de pari ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes ce mardi notamment à Kaloum -Niger, Temnétaye-, Matoto, Bonfi, CBA, a-t-on appris de sources concordantes.

On signale aussi des interpellations et quelques blessés légers.  Certains jeunes manifestants seraient irrités du fait qu’ils n’aient pas pu récupérer leur gain.  

Les crises se multiplient, les frustrations deviennent de plus en plus grandes dans le pays, à moins d’un an d’exercice de pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya. En plus de cette grogne des parieurs, la junte fait aussi face à la colère des gardes communaux qui réclament près de neuf mois d’arriérés de salaire et leur intégration dans la fonction publique. Un cocktail explosif qui n’augure rien de bon dans le pays.

C’est dans ce contexte tendu que le FNDC dissous par la junte mais soutenu par certains partis politiques, appelle à une nouvelle mobilisation ce mercredi 17 août 2022 sur toute l’étendue du territoire nationale.

Pendant ce temps, les forces vives qui rassemblent en leur sein, des dizaines de partis politiques dont le RPG arc-en-ciel, des organisations de la société civile, bandent leurs muscles. Lundi 15 août dans la soirée, l’ex parti au Pouvoir et ses alliés ont appelé leurs partisans à se mobiliser massivement pour les prochaines mobilisations.

Mais l’interdiction des manifestations fait craindre de nouvelles violences dans le pays, alors que fin juillet cinq personnes avaient été tuées à Conakry dans la répression d’un rassemblement anti-junte.

Face à ces crises qui se multiplient sans aucune perspective de résolution, Mamadi Doumbouya risque de se retrouver « dos au mur », s’il n’y prend pas garde.

Focus Africaguinee.com