Guinea
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Lutte contre le trafic des enfants: la police de Lola intercepte 24 enfants mineurs venus de Mamou

En provenance de la sous-préfecture de Ourékaba, dans la préfecture de Mamou, un minibus a été intercepté dans la nuit du mercredi 21 à jeudi 22 septembre par la police des frontières dans la localité frontalière de Wolono. Ce véhicule qui partait en Côte d’Ivoire sans le moindre document, avait à son bord 24 mineurs âgés de 6 à 14 ans.

Interrogé par Guinéenews, Mohamed Souaré, le convoyeur des enfants est revenu sur les raisons ayant motivé l’arraisonnement de leur véhcule avec les 24 enfants : « nous allons à l’école coranique de Dar el hadith du quartier Domoraud, à Man. Comme moi, j’étudie là-bas cette année. Je dois y faire le bac. Je suis venu dans notre village, j’y ai fait des prêches dans les mosquées. Les parents ont vu mes prêches, les parents ont dit que les enfants ont souhaité qu’ils viennent avec moi pour étudier aussi. Les enfants viennent apprendre comme moi. Les 24 enfants ne viennent pas d’un même village. Cependant, nous sommes appartenons tous à la même sous-préfecture, Ourékaba. Les enfants se connaissent et ceux qui sont venus des différents villages ne sont pas beaucoup. La majorité d’entre eux, se connaissent bien. J’ai dit aux parents des enfants que s’ils veulent envoyer leurs enfants à l’école coranique à Man, qu’ils préparent leurs extraits de naissance.

Si vous allez préparer les extraits de naissance, je vais envoyer les enfants avec moi. Si l’enfant a fait le passage en 7e année, c’est avec l’extrait que nous allons faire le diplôme. Le temps que j’ai fait au village n’a pas été long, les parents n’ont pas pu faire l’extrait de naissance de tous les enfants. J’ai dit de préparer les extraits des enfants et si je revenais pendant les vacances, je les amènerai avec moi. Lorsque nous sommes arrivés ici la nuit dernière au barrage de Wolono, les agents m’ont signifié que le nombre d’enfants est grand et qu’ils ne possèdent aucun document. Surtout dans un contexte où les gens volent les enfants pour amener à ailleurs. Ce sont là les raisons invoquées pour nous faire retourner Lola. Nous avons appelé les parents des enfants et j’ai mis sur haut-parleur, ils ont confirmé que ce sont eux qui m’avaient remis leurs enfants pour aller étudier. »

Pour sa part, le commissaire central de Lola, Élie Sagno a confirmé avoir instruit ses agents de faire retourner le minibus parce qu’il n’avait aucun document des 24 mineurs qu’il transportait.