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[BGL Ligue] Et pourtant, les pelouses de DN n’ont pas soif

L’or bleu, garantie du jeu.

Malgré la sécheresse, les terrains de DN ont fière allure. Mais à bien écouter les clubs, ça se comprend.

L’arrosage des pelouses privées est limité au Grand-Duché ? L’interdiction de prélèvement dans les eaux de surface a été réaffirmée par le ministère de l’Environnement ? Visiblement, et c’est leur couleur qui nous le dit depuis dimanche dernier : pourtant l’herbe des clubs de football du pays va bien. Mieux que celle de nos jardins.

Hormis quelques taches rousses ça et là sur le stade municipal de Mondercange, la tenue des terrains de jeu lors de la 1re journée a été remarquable. À commencer par le tout premier aperçu que les suiveurs de l’élite ont eu de ces surfaces : Ettelbruck.

Là, merci l’Alzette et sa proximité, qui rendent bien des services puisqu’une pompe conduit directement le précieux liquide jusqu’au Deich et que cette solution est encore la plus simple pour beaucoup de clubs de DN.

Comme à Hesperange par exemple. Ou une source d’eau devenue non potable – et qui, à en croire Fernand Laroche, le président hesperangeois, n’a pas vu son niveau baisser ces dernières semaines – alimente ce qui est généralement considéré comme la plus belle aire de jeu du pays. Pascal Carzaniga et ses troupes ont donc l’assurance de conditions optimales même si la canicule se poursuit.

Mais à vrai dire, c’est un peu le cas de tout le monde. Le F91 par exemple, a rarement connu une pelouse plus ébouriffante que celle qui lui a permis de développer son jeu contre la Jeunesse. Les buses enfin installées depuis plusieurs mois à tous les coins du terrain font apparemment une différence énorme avec l’ancien système, quand il fallait régulièrement faire venir des camions citernes pour s’occuper de ce terrain sur les hauteurs de la ville. «Effectivement, depuis qu’on a ce système, elles est très belle», admet Gerry Schintgen.

Mondorf : deux arrosages de nuit

Et un peu partout, tout le monde s’adapte, sans que cela se voie forcément. Un exemple : dorénavant, à Mondorf, l’arrosage se fait de nuit avec deux créneaux. Le premier à 23 h, le second à 3 h 30. Pour un résultat tout à fait correct. Et depuis hier, le système est encore plus efficace puisque l’employé qui le gère peut désormais adapter à distance les heures d’arrosage selon les conditions climatiques, grâce à une simple application.

Lentement, la DN entre dans une nouvelle ère au moment où le changement climatique semblait le plus à même de détériorer les terrains. Dans le passé, c’est en été qu’ils tenaient à peu près la route et même cette période semblait menacée. Le foot grand-ducal va passer entre les gouttes.

Mais c’est surtout la volonté des communes qu’il faut saluer, en ces temps climatiques particulièrement complexes. Jim Thomes, le président de Käerjeng, a ainsi eu le temps de s’angoisser avant le grand retour de ses troupes en BGL Ligue après cinq années d’absence : «Il y a 15 jours, il n’y avait pas d’herbe et je me demandais si on pourrait jouer la première journée de championnat. C’était dû à l’ensemencement. Mais depuis 15 jours, le terrain est arrosé tous les jours sans restriction et la pelouse est magnifique aujourd’hui.»

Bascharage a pris ses responsabilités vis-à-vis de ses footballeurs. Comme à Esch. Où aucune interdiction n’a été prononcée pour l’arrosage au Galgenberg, propriété de la commune qui devrait en interdire l’accès sans cet arrosage. Sans quoi elle se détériorerait trop pour être foulée, utilisée. Le calcul est logique : de toute façon, à l’heure actuelle, sans eau, pas de ballon…