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[Football] L’efficacité a un nouveau nom : Mathias Olesen

Mathias Olesen (à g.) peut garder le sourire. (photo Gerry Schmit)

Le milieu de terrain récupérateur est singulièrement décisif dès qu’il met le pied sur le terrain.

Pas besoin d’être toujours élégant pour faire des différences. Concernant Mathias Olesen, on oublie vite ces grandes enjambées poussives de replacement qu’on lui a découvert en ces débuts de Nations League qui l’ont installé au milieu de terrain : le jeune récupérateur de 21 ans avait déjà étalé un sens du devoir et des choses bien faites lors de sa première titularisation en Bosnie, en mars, même s’il avait cédé à la 86e minute devant le monstre Edin Dzeko, 376 buts en carrière dont 60 en sélection.

C’est à cela qu’on n’avait pas pu le créditer d’un match parfait. À ce détail qui coûtait cher, même s’il s’agissait d’un match amical. Et puis il est rentré en Lituanie, à la 60e minute. Moins d’une minute plus tard, Vykintas Slivka, joli bébé de 1,90 m et 84 kilos, allait faire connaissance avec Olesen quand, alors qu’il vient de récupérer un ballon et qu’il s’apprête à lancer une contre-attaque potentiellement mortelle, il est repris à l’épaule par le joueur de Cologne, qui a surgi de nulle part.

Contraint de commettre une faute pour ne pas que la contre-attaque lituanienne se transforme en contre-contre-attaque luxembourgeoise, il écope d’un jaune. Dix-sept minutes plus tard, Olesen part dans la surface et centre en retrait pour le doublé de Sinani. Et sans une claquette sublime de Setkus, cinq minutes plus tard, il aurait même inscrit son premier but international d’une frappe plongeante puissante…

Un jaune provoqué et une passe décisive, en trente minutes, c’était déjà pas mal. Mais Olesen a récidivé à Torshavn, dans un tout autre style. Alors qu’il était, et de loin, le joueur le moins en vue dans la construction, dans l’entrejeu, contre les Féroé, on l’a vu prendre la profondeur à la 67e minute de jeu et provoquer l’expulsion d’un premier Féroïen, en position de dernier défenseur. Avant d’aller en harceler un second qui a répondu par un coup de coude en pleine poitrine et de laisser son équipe à neuf, facilitant la gestion du score.

Une passe décisive, un jaune, deux rouges en 120 minutes, joli tableau de chasse. «Ça fait plaisir d’aider l’équipe», sourit le joueur de Cologne, qui retrouvera ce samedi soir un partenaire en la personne de Salih Özcan. «Ça va être marrant de jouer contre un coéquipier avec lequel je m’entraîne depuis une demi-saison, sourit Olesen. Je suis très excité par ce match et j’espère qu’on restera consistant et qu’on prendra les trois points.» Si connaître intimement Özcan le rend encore plus efficace, alors ce sera déjà un grand pas de fait…