Niger
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Mali: le journaliste Hamadoun Nialibouly est-il toujours en vie ?

Au Mali, cela fait un an et huit mois que l’on est sans nouvelles d’Hamadoun Nialibouly. Ce journaliste malien a été enlevé le 27 septembre 2020 dans le centre du Mali par des hommes armés alors qu’il circulait dans un bus. Violenté, ligoté, le journaliste de la radio Dandé Douentza -la Voix de Douentza- n’a plus jamais donné signe de vie. A l’occasion des quatorze mois de détention d’Olivier Dubois mercredi, RFI a cité son nom parmi ceux des otages toujours détenus au Mali. Sa famille a souhaité apporter certaines précisions. 

Hamadoun Nialibouly n’a pas été enlevé par un groupe jihadiste. C’est un fait connu, depuis le jour de son enlèvement : ce sont des chasseurs traditionnels dozos, reconnaissables à leurs vêtements et à leurs gris-gris, qui l’ont fait descendre de son bus. 

Selon les témoignages des passagers, rapportés par sa famille, ils accusaient le journaliste, qui revenait pourtant de plusieurs jours de formation à Bamako, d’être impliqué dans une attaque jihadiste.

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« Les chasseurs ne gardent pas longtemps leurs otages, s’inquiète aujourd’hui un membre de la famille d’Hamadoun Nialibouly, ils demandent très vite une rançon ou ils tuent. Nous, nous n’avons jamais reçu aucune revendication, aucune demande. » 

Un an et huit mois après son enlèvement, plusieurs membres de la famille du journaliste partagent désormais ce même sentiment : les chances qu’Hamadoun Nialibouly soit encore en vie sont aujourd’hui très minces. « Mais tant que sa mort n’est pas confirmée, tout est possible », espère l’un d’entre eux, qui déplore que les enquêtes de police n’aient pas permis de retrouver les ravisseurs. « Nous n’avons aucune nouvelle, ni de notre parent, ni des enquêtes, ni des autorités. »

Hamadoun Nialibouly avait été enlevé près du village de Mandio, entre Sofara et Sévaré, région de Mopti. La zone des chasseurs de Dan Na Ambassagou, précisément de la faction dite « Fato Camp », ou « Fatobougou. » 

Joint par RFI, Mamoudou Goudienkilé, président de ce groupe d’auto-défense, en première ligne face aux jihadistes mais régulièrement accusé d’exactions, dément toute implication. 

« Hamadoun a deux femmes et dix enfants, soupire un proche. Le plus jeune avait à peine deux mois quand son père a été enlevé. A présent, il commence à parler. »

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