Contrairement à Karim qui crie partout qu’il ne veut pas d’une amnistie, Khalifa Sall qui est dans la même situation que lui, ne pipe mot sur ce débat.
La société civile non plus n’avait pas insisté sur les cas de Karim et Khalifa qui ont perdu la qualité d’électeur a fortiori celle d’élu. La preuve, tous les deux qui avaient passé le cap du parrainage lors de la dernière présidentielle, ont été invalidés à cause de leurs condamnations.
À l’instar de Karim Wade, Khalifa a été aussi atteint et son avenir politique compromis par une condamnation. Khalifa Sall a été accusé d’un détournement de 1,8 milliard Cfa. Karim Wade et Khalifa Sall ont la particularité d’avoir été politiquement liquidés sur la base d’accusation de détournement de deniers publics.
epuis lors, l’amnistie n’est pas prononcée en leur faveur. Non plus, la loi électorale qui leur retire leur qualité d’électeur abrogée ou modifiée. S’il est actif sur le terrain politique, Khalifa n’est toujours pas électeur et n’est pas éligible.
Maintenant que le Président Sall a proposé une loi d’amnistie qui lui permet de recouvrer ses droits politiques, Khalifa peut se prononcer. Il peut rejeter la faveur comme Karim ou l’accepter. En attendant qu’il se prononce, son silence sur la question reste troublant.
Tribune