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Conservation des porte-bagages des véhicules affectés aux voyageurs : Un rétropédalage du gouvernement ?

Le conseil interministériel a été une occasion pour le Premier ministre et son gouvernement de décliner après concertation avec les acteurs du transport, 22 mesures parmi lesquelles, le onzième point qui consiste à prendre un arrêté interdisant la pose et l’usage des porte-bagages, et prescrit le démantèlement de ceux déjà fixés sur les véhicules de transport de personnes. C’est à ce titre que le ministre des transports terrestres, des infrastructures et du désenclavement a pris, cet arrêté suivant.  

  Les véhicules affectés au transport de voyageurs doivent être tels que homologués par le constructeur et réceptionnés par les services compétents du Ministère chargé des transports routiers.

  Le ministre Mansour Faye prend également l’arrêté interdisant toute transformation des véhicules affectés au transport de voyageurs, destinée à augmenter les places assises et à créer des porte-bagages supplémentaires.


Il est aussi interdit toute transformation de véhicule de transport de marchandises en véhicule de transport de voyageurs ainsi que le transport mixte (voyageurs et marchandises).

  Cependant, à titre dérogatoire, le ministre des transports terrestres informe que les véhicules affectés au transport public de voyageurs sont autorisés, pour une période d'un an à compter de la date de signature du présent arrêté, à conserver des porte-bagages dont les chargements ne peuvent dépasser 50 cm, pour les véhicules de 7/8 places et 70 cm, pour toutes les autres catégories de véhicules affectés au transport de voyageurs. Durant cette période, il sera admis de laisser les porte-bagages pour des véhicules qui n’ont pas de soute. Il sera question, selon le ministère, de procéder au renouvellement du parc des transports publics de voyageurs. Cet arrêté de ce vendredi signé par le ministre Mansour Faye ne prouve-t-il pas un rétropédalage du gouvernement qui, en listant ces mesures lundi dernier, avait décidé d’interdire formellement l’usage de porte-bagages qui sont souvent surchargés et qui créent l’insécurité totale sur les routes ? A-t-il cédé à la pression des acteurs du secteur du transport ? D’ici ces 12 mois de dérogation le contrôle de ces véhicules concernés sera-t-il bien appliqué ? Des interrogations légitimes au regard de l’urgence de mesures idoines pour réguler le secteur.