Senegal
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Les chiffres sur la crise malienne : 1.304 violations des droits humains, 50.000 déplacés, sort des 49 soldats ivoiriens au centre des conclusions de Alioune Tine.

L'affaire impliquant les 49 soldats ivoiriens accusés d'être des ''mercenaires'' et détenus depuis plus d'un mois à Bamako a été évoqué par l'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Mali, Alioune Tine, qui a restitué, ce 16 août, ses conclusions sur sa mission de 12 jours en terre malienne. 

Alioune Tine s'était rendu dans le pays sur invitation du gouvernement malien. En visioconférence dans les locaux du Bureau régional du Haut commissariat aux droits de l'homme, le président fondateur d'Afrika Jom Center a été interpellé par Dakaractu sur la situation des militaires ivoiriens détenus au Mali. Il a évoqué des dysfonctionnements institutionnelles liés à cette affaire.

"C'est une question sérieuse, c'est une question sensible. Nous avons évoqué cette affaire, mais il y a beaucoup de dysfonctionnements liés à cela. Nous avons constaté des dysfonctionnements au sein de l'administration malienne, au niveau des Nations Unies. Il faut souligner que les Chefs d’État sont en train de trouver des solutions. Macky Sall est sur le problème et les Nations Unies aussi. Nous souhaitons que ce problème soit réglé pour une paix définitive entre africains", a confié Alioune Tine qui milite pour un dialogue profond sur le dossier pour le bien de tous. Les 49 soldats ivoiriens ont été inculpés vendredi, pour tentative d'atteinte à la sureté de l’État.

Dans les conclusions de sa mission de travail effectuée entre le 1er et le 12 août au Mali, Alioune Tine a rappelé l'urgence de réfléchir sur des solutions pour faire face à la préoccupante détérioration sécuritaire dans le pays marquée par une forte présence des groupes extrémistes.

"À titre illustratif, le 1er avril, les Forces armées maliennes ont annoncé avoir tué 203 éléments terroristes présumés et arrêté 51 personnes lors d'une opération menée dans le village de Moura entre le 27 et le 31 mars, dans le cercle de Djenné", a indiqué dans les locaux du Bureau régional du Haut commissariat aux droits de l'homme, Alioune Tine. 

Selon lui, 3 des 4 cercles (soit 75% du territoire) que compte la région de Ménéka, au nord du pays, sont sous le controle des groupes extrémistes violents. 

"À la date du 5 août, la ville de Ménéka comptait plus de 50 000 personnes déplacées", a expliqué le défenseur des droits humains (...) Du 1er janvier au 30 juin, la MINUSMA a documenté 1 304 violations des droits humains et atteintes à ces droits, soit une augmentation de 47,17% par rapport à la période précédente comprise entre le 1er juillet au 31 décembre 2021...