Tunisia
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Kaïs Saïed : «La Tunisie prête ses talents et ses cerveaux aux autres pays»  

Le président de la république, Kaïs Saïed, a déclaré, vendredi 5 août 2022, lors de la cérémonie officielle de la Journée du Savoir marquant la fin de l’année scolaire et universitaire, que «les diplômés de haut niveau partent à l’étranger en raison des perspectives limitées et de l’absence d’un climat propice à la recherche en Tunisie et des incitations et encouragements qu’ils trouvent à l’étranger, ce qui requiert l’ouverture des horizons et l’aplanissement des obstacles.»

M. Saïed a ajouté, dans l’allocution qu’il a prononcé en présence de la Première ministre Najla Bouden, des membres du gouvernement et d’un certain nombre d’étudiant(e)s et de leurs parents, qu’il n’a cessé, lors de réunions internationales, de rappeler à ses pairs que la Tunisie «prête à certains pays des talents et des cerveaux qui ne sont pas valorisés (dans leur propre pays, Ndlr) et dont la valeur ne saurait être estimée par les banques du monde entier», tout en soulignant l’importance de ce capital humain, qu’il a qualifie de «richesse réelle et inépuisable», en raison de sa capacité à innover et à inventer dans tous les domaines, malgré des moyens matériels limités.

Après avoir passé en revue les grandes réformes de l’enseignement en Tunisie depuis le milieu du 19e siècle et en passant par la réforme de 1958, lancée au lendemain de l’indépendance du pays, le chef de l’Etat a déclaré que la réforme de l’éducation ne consiste pas à lancer un dialogue spécialisé animé par des experts, mais elle devait être laissée aux éducateurs eux-mêmes, en rappelant que la nouvelle constitution, adoptée par référendum le 25 ,juillet dernier, prévoit la création d’un Conseil supérieur de l’éducation dont le but est d’«éloigner les jeunes, les étudiants et les chercheurs des calculs politiques», et en mettant en garde contre ce qu’il a appelé «la politisation rampante» dans les écoles et les lycées, l’objectif étant devenu de développer des programmes créant des équilibres politiques au sein de la société.

«L’un des plus graves crimes commis contre le peuple est de vider les esprits de la faculté de penser et de critiquer», a déclaré le chef de l’Etat, estimant que l’ignorance intellectuelle n’est pas moins avilissante que la misère économique et sociale, en soulignant la nécessité d’instaurer «l’égalité des chances dans l’éducation pour tous».

I. B.