Le taux de couverture des importations par les exportations a atteint, jusqu’à fin aout 2022, les 68,6% contre 73,9 un an plus tôt. C’est ce qu’on apprend des chiffres de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Alarmant ? on laissera à tout un chacun d’apprécier cette donnée. Mais, à bien scruter les chiffres, l’on se rend compte que cette situation n’est pas nouvelle. Encore moins récente.
De ce fait, si le taux de couverture a été de 73.9% en 2010 (disons année de référence), depuis 2015 il a toujours évolué sous la barre des 70%. Ainsi, en 2015, il a été de 69.7%, en 2016 de 96.8%, en 2017 de 68.8% pour atteindre, en 2019, les 96.3%.
Effet Covid oblige, ce taux est passé à 75.2% en 2020 et à 74.2% en 2021.
De quoi faire espérer à un retour au taux de 2010 à la fin de l’année ? soit ! mais, le plus important est ailleurs. Puisque pour espérer mieux, la rationalisation des importations devrait être de mise. Car, la combinaison des pressions sur la balance des paiements et celle du déficit commercial entrainement automatiquement la dépréciation du taux de change ; qui de son côté demeure un déterminant direct dans l’inflation !
La corrélation est directe. L’impact se ressent quasi-immédiatement. Et l’on se retrouve le 06 octobre 2022 des avoirs nets en devises de 23514 MDT ; de quoi couvrir 106 jours d’importation.
Ces avoirs, il faudrait surveiller comme le lait sur le feu. Un pactole à garder précisément. Car, le temps, désormais, est à la gestion de la rareté.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
