C’est l’histoire d’une grosse manipulation médiatique que les lecteurs ont tout de suite éventrée. “Il est entré dans l’histoire du football“, “L’arbitre de France-Tunisie écarté du Mondial“. Ce sont les deux phrases choc qui titrent un article du journal “Le Parisien” publié ce jeudi 8 décembre. Le marketing communicationnel est parfait, tellement bien goupillé que nous n’avons pas pu nous empêcher d’aller voir pour s’assurer que notre intuition colle au contenu de l’article : L’arbitre zéo-zélandais Matthew Conger aurait été évincé en guise de punition pour avoir annulé un but qu’il a validé et ce, après le coup de sifflet final…
Et bien patatras : Le contenu de l’article, contrairement à son titre sensationniste, parle en fait d’un banal écrémage des arbitres, des assistants et arbitres vidéos après le premier tour et les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. C’est d’ailleurs le cas à chaque compétition, on ne peut pas garder tout le monde. Et vu le boucan d’enfer qu’a fait la Fédération française suite à la défaite face à la Tunisie, une affaire manifestement très mal digérée, Matthew Conger ne pouvait pas sauver sa tête. On le comprend, mais qu’un grand journal français souffle sur les braises c’est très problématique…
Surtout que le sujet est tellement mineur que l’article en question l’a évoqué vers la fin, en à peine 4 lignes. C’est tout. Rien à voir avec l’effet grossissant du titre. Une vraie supercherie journalistique, un panneau dans lequel beaucoup sont tombés – nous y compris – en cliquant pour découvrir un contenu qu’on imaginait sulfureux. Maigre lot de consolation : Les internautes ont bien réglé son compte au journal français. De toute évidence le canard n’est pas près de flirter de nouveau avec la ligne rouge au nom du buzz ou que sais-je encore.
CNews avait tenté de tirer sur le même fil avant le fameux match en titrant “France-Tunisie : Des risques de débordements ?” À l’arrivée on a eu un fair-play exemplaire sur le terrain et en dehors, les joueurs des deux équipes l’ont même poussé jusqu’à avoir des échanges qui faisaient plaisir à voir après la défaite de la France. Mais cela ne veut pas dire pour autant que ce match était une rencontre comme les autres. La championne du monde, avec ses méga stars, qui trébuche face à une Tunisie qui ne payait pas de mine sur le papier, ce n’est pas facile à encaisser…
D’ailleurs le premier à en souffrir a été l’entraîneur des Bleus, Didier Deschamps. Sa mine déconfite, son agitation sur le banc et ses échanges avec son assistant trahissaient sa stupeur. Il était pourtant censé la jouer tranquille vu que son équipe était déjà qualifiée. Mais il a fini par perdre son flegme au point de faire rentrer Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et compagnie pour renverser la vapeur. Mais trop tard, la victoire avait déjà choisi son camp…
Que cette tension palpable jusque sur le banc français déborde jusqu’à CNews, à la limite on peut le comprendre venant d’une chaîne de télévision classée à droite et même à l’extrême, mais que Le Parisien saute à pieds joints dans la gadoue ça dépasse l’entendement. Le ridicule, on le sait, ne tue pas, et c’est encore plus valable dans la presse des temps modernes…
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