Mise en scène par Taoufik El Ayeb, texte de Nourredine Hammami, le monodrame est en grande partie tiré d’expériences personnelles, vécues par Najwa Miled.
Dans un discours direct, et cru, la comédienne brise les tabous et raconte diverses situations, avec au centre, les hommes, leurs lubies, leur comportement, le tout raconté avec un sarcasme inégalé. Elle s’en prend à des sujets lourds de sens, vrais et décortique leur manière de percevoir la société, leur vivre-ensemble en dénonçant un patriarcat toujours aussi apparent.
Le spectacle scénique nous permet de faire la connaissance de Rafika, femme tunisienne connue ayant des points communs avec la comédienne Najoua Miled. Personnage loufoque et attachant, Rafika rentre du mariage de son fils unique et s’en prend à ces hommes qui l’ont marqué d’une manière ou d’une autre. Un défaut de prononciation a enrichi l’aspect humoristique du travail et à rendu le personnage principal attachant.
Rafika a raconté le mariage autrement avec une note d’humour inégalée en décrivant l’ambiance festive, et les invités, en guise de scène d’ouverture. Elle rentre chez elle, s’affale sur son canapé et commence à se remémorer de tous ces hommes qu’elle a fréquenté : anecdotes et personnages variés se sont succédés.
Des problématiques liées aux statuts de la femme, de l’artiste, de la protection sociale, le respect ou l’irrespect des lois la protégeant ont été mis en scène par ses propres soins. Une image souvent bafouée dans une société arabo-musulmane patriarcale. Le texte est appuyé par la prestation scénique exceptionnelle de Najwa Miled qui danse, chante, déambule en tenant un discours engagé et puissant.
