Tunisia
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Rapport – Egalité entre les gouvernorats au niveau du sous-développement régional

L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) vient de publier un rapport retraçant la situation du développement régional au pays à travers un indicateur synthétique et ce, sur la période 2018-2021.

En comparaison avec les résultats de 2018, l’analyse de l’institut relative à l’année 2021 révèle que le niveau moyen de l’Indicateur de Développement Régional (IDR) a baissé, passant de 0.484 à 0.462. Les seuils enregistrés (minimum/ maximum) ont, également, connu une légère baisse de leur niveau et ces contreperformances reflètent bien les mauvaises circonstances internes et externes connues par la Tunisie ces dernières années.

Le sous-développement régional s’est démocratisé

Les résultats présentés montent globalement que la dimension sociale s’est détériorée davantage avec une augmentation du nombre de familles nécessiteuses ainsi qu’une hausse du taux de pauvreté.

Le score relatif au facteur capital humain a aussi remarquablement régressé et ceci peut être expliquée par la détérioration des conditions de scolarisation à la suite du manque des infrastructures éducatives.

La baisse du score du facteur capacité d’absorption et étendue du marché de travail, est expliquée par le recul de l’activité économique du pays, la faiblesse du taux de placement et la hausse du taux de chômage dans certaines régions, indique l’ITCEQ qui précise le score relatif au facteur « tension du marché du travail » a également sensiblement reculé en raison de la diminution de la taille moyenne de l’entreprise ainsi que la pression sur la demande.

Les investigations du rapport montrent que les régions intérieures (Kasserine, Kairouan, Jendouba, Sidi Bouzid) occupent les derniers rangs dans la grille du développement régional, elles constituent les zones les plus défavorisées par rapport au reste du pays et malgré la stabilité relative dans le classement des gouvernorats qui occupent les premiers rangs, ainsi que ceux en bas de la liste, tous les gouvernorats ont enregistré une diminution au niveau de leur scores entre 2018 et 2021.

Le champ d’utilisation de l’IDR peut être élargi, selon l’institut, pour servir d’outil de sélection et de détermination des priorités dans les plans de développement régional.

Slogans vides

Plusieurs mesures prioritaires ont été citées, à ce titre, pour booster le développement des régions dont principalement l’appuis des travaux d’entretien des infrastructures de bases, l’investissement dans l’infrastructure et la connectivité des différentes régions du pays pour doter celles défavorisées des prérequis pour le décollage économique afin d’assurer le rattrapage des zones « développées » et l’amélioration des conditions de travail pour les métiers clés dans les régions, en l’occurrence les médecins et les enseignants.

Onze ans après la révolution, la Tunisie se trouve gravement confrontée aux problèmes des déséquilibres régionaux. Les revendications socio-économiques des régions s’accentuent et les ressources nationales se rétrécissent d’une manière inquiétante. Cependant, ces dernières années le sous-développement régional s’est démocratisé et n’épargne pratiquement aucun gouvernorat du pays même ceux qui concentrent la majeure partie du PIB.

Ceci se manifeste par une baisse généralisée du niveau et la qualité de vie de la population en l’absence de toute dynamique de convergence entre les régions et de capacité pour réduire la pauvreté, le chômage et la marginalisation.

Les résultats révélés par le rapport de l’ITCEQ montrent clairement que les démarches annoncées par les gouvernants de l’après 2011 pour instaurer la discrimination positive régionale et la gouvernance locale n’étaient que de simples slogans galvaudés et vides de tout sens.

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