Tunisia
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Royaume-Uni : l’heure est grave, très grave…

Il faudra plus que le volontarisme très maladroit de la Première ministre Liz Truss pour tirer le Royaume-Uni de ce mauvais pas. Après les sombres prédictions de la Banque centrale d’Angleterre et la tuile signée Standard & Poor’s, le coup de massue de l’agence Fitch Ratings. Elle vient de dégrader la note du pays en faisant passant la perspective de stable à négative. Le plan de sauvetage présenté par le gouvernement britannique ne rassure pas du tout l’agence de notation. Rappelons que Liz Truss a revu sa copie après les protestations presque unanimes. Est-ce que cela suffira à sauver les meubles ?

Au prix d’un creusement insoutenable du déficit public – donc de la dette publique -, notamment en baissant drastiquement les impôts, le gouvernement entendait doper la croissance. Erreur, lui ont rétorqué les analystes financiers et l’opposition travailliste. L’agence américaine certes fait une fleur au Royaume-Uni en conservant la note de la dette souveraine, à AA-, mais elle prévient qu’elle sévira si la trajectoire n’est pas rapidement corrigée.

Le premier grief formulé : le fossé entre les avantages fiscaux et la politique monétaire, avec pour toile de fond une inflation de 10% au Royaume-Uni, la plus forte dans le club du G7.

Autre écueil : le flou artistique qui entoure le plan de croissance, le gouvernement refuse de donner des indications chiffrées. Des baisses substantielles d’impôts sur les cotisations sociales, l’impôt sur les sociétés ou encore sur les ponctions environnementales, alors qu’en face on subventionne copieusement la consommation énergétique des ménages. Pour l’agence de notation c’est une combinaison irrationnelle, périlleuse…

Les experts ont évalué entre 100 et 200 milliards de livres le financement de ces dépenses, une somme que seuls les marchés sont en mesure de décaisser. Mais là les taux atteignent des sommets, dans un contexte de sinistrose économique mondiale. De tels emprunts feraient monter la dette du pays à un niveau insupportable. D’ailleurs le coût de la dette britannique n’a pas attendu l’application de la potion gouvernementale, les intérêts montent déjà…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

agence Fitch Ratings, croissance, déficit public, dette britannique, dette publique, dette souveraine, gouvernement britannique, impôt sur les sociétés, impôts, Liz Truss, notation souveraine, politique monétaire, Première ministre, Royaume Uni, Standard & Poor's, Tunisie rente